Il était une fois San Francisco, l’océan Pacifique, les
plages, les palmiers et le rock psychédélique. Ce panorama idyllique, le
Jefferson Starship en incarne la face la moins glorieuse, celle du glissement
vers les années 70/80 et vers un son pop rock fm aseptisé bien loin du
psychédélisme originel des années 1960 (à l’époque ou le groupe s’appelait
Jefferson Airplane, attention à ne pas confondre). Ce nom de Jefferson
Airplane, le guitariste Paul Kantner ne peut l’utiliser quand il est seul (il
en partage la propriété avec Jorma Kaukonen, Grace Slick et Casady ses anciens
compagnons de groupe) ce qui explique que le groupe du soir se produise sous le
patronyme de Jefferson Starship ; des six musiciens présents sur scène,
Paul Kantner est le seul rescapé de l’Airplane original. Les spécialistes
reconnaîtront David Freiberg à la guitare acoustique (membre fondateur de
Quicksilver Messenger Service, autre groupe fameux du San Francisco 60s) qui a
également fait partie du Starship pendant les années 70 et 80. Quant aux
autres, ils semblent beaucoup trop jeunes pour avoir connu cette époque
glorieuse. Si le concert fût riche en moments forts (« Somebody to
love », « White Rabbit », « Volunteers » absolument
énormes) c’est pourtant un léger sentiment de déception qui prédomine. En
cause, des synthés parfois beaucoup trop connotés 1980s (lire kitsch) et un
guitariste additionnel qui en fait des tonnes, surtout au moment de son solo
final, usant et abusant de pédales d’effets modernes et absolument pas dans le
ton des années 1960 que la grande majorité du public attendait (à ce propos à
titre de comparaison, dans le même exercice le petit jeune grattant au sein de
Big Brother and the Holding Company s’en sort beaucoup mieux). La chanteuse
remplaçant Grace Slick, une certaine Catherine Richardson, se débrouille très
bien grâce à des capacités vocales rappelant celle de son illustre
prédécesseur. Mention spéciale également à David Freiberg grâce à qui on a
passé de bons moments. Un bon concert malgré tout d’un groupe généreux avec son
public (deux rappels et plus de deux heures de show).
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