dimanche 30 septembre 2012

Pony Taylor : « How to fold paper in half twelve times »




D’emblée, dès les premières notes, Pony Taylor s’impose comme une incongruité. Fans des sixties, les mods ne sont jamais bien loin, rendu précis et énergique, ce groupe ne peut être qu’Anglais… Pas du tout, les Pony Taylor, au nombre de cinq, sont français originaires d’Avignon. Sur ce deuxième album, les Pony Taylor s’imposent comme des revivalistes de premier ordre. C'est-à-dire de ceux qui au lieu de plagier le passé, préfèrent continuer l’histoire. Prendre les mêmes ingrédients, en l’espèce des guitares et des orgues vintages, et imaginer la suite de la grande aventure commencée par les anciens des sixties. Ce nouvel effort les place de suite dans la catégorie des groupes à suivre. Excellent songwriting, ambiances variées (tantôt orgue, tantôt piano, arrangements de cordes) mais cohérentes le tout est très bien produit sans faute de goût. Le petit plus se cache dans les arrangements, le groupe a tâté, avec bonheur, de l’électro. Rien de trop voyant ou clinquant cependant, juste quelques bruitages électro-rigolos qui s’intègrent parfaitement dans le mix final sans dénaturer le fond, ancré dans les sixties. C’est ce qui fait la force des Pony Taylor, propulser les sixties dans le vingt-et-unième siècle, une dynamique moderne au service de compositions classiques. Au point de réaliser de condenser en 12 titres 40 années d’histoires de la pop, de la fin des années 60 à nos jours. Réjouissant.
  

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