Un petit mot pour commencer sur The Blackfeet Revolution a
qui est dévolue la première partie. Le duo guitare/batterie, évolue dans un
registre où se télescope blues, hard rock et dynamique punk avec une alternance
entre passages calmes et gros son. Puissant et exécuté à la perfection
l’ensemble manque toutefois encore un peu de personnalité et a bien du mal à
sortir de la tutelle des Black Keys (à l’époque des premiers albums) et autres
Black Box Revelation. Une simple question de maturation sans doute…
C’est ensuite que déboule sur scène, la grosse affaire de la
soirée, le quartet californien Rival Sons qui est probablement la plus efficace
machine à rocker apparue ces trois dernières années. L’inspiration des Rival
Sons vient du hard rock des années 1970 et à bien des égards, le groupe n’est
pas sans rappeler Led Zeppelin. La musique est un subtil équilibre entre blues
et hard rock agrémenté de soli de guitare psychédéliques et ménageant un groove
subtil de la section rythmique, sans aller jusqu’à la soul (à la différence des
Bellrays par exemple), disons que la black music ne semble jamais bien éloignée
de leurs préoccupations. La voix du chanteur, Jay Buchanan rappelle un peu Chris
Robinson (The Black Crowes) voire éventuellement Jim Morrisson sur les passages
les plus psychés. Mais surtout les Rival Sons sont de monstrueux
instrumentistes, des requins, des tueurs. Un peu trop même, tellement pro que
tout cela semble un peu suspect. Des virtuoses, d’expérience, probablement plus
si jeunes que cela… Quoi qu’il en soit, tout est parfaitement en place. Pendant
une bonne heure et demie, on a pu ainsi revivre (enfin presque) les grandes
heures du rock des années 70, notons au passage un beau croisement de
générations dans la salle pleine comme un œuf du nouveau casino. Les Rival
Sons, votre nouveau groupe préféré…
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