mercredi 26 septembre 2012

The Hyènes : « Peace and loud »




Le retour des héros. Longtemps cheville ouvrière de Noir Désir, la doublette Denis Barthe/Jean-Paul Roy est de retour avec un nouveau groupe, The Hyènes, projet éphémère formé à l’origine pour enregistrer la musique d’un film avant que la nouvelle formation ne décide de prolonger l’aventure avec un album en bonne et due forme. Vincent Bosler (Spooky Jam) et Olivier Mathios (Ten Cuidado / Timides) les accompagne au sein de The Hyènes. Les comparaisons étant (hélas) inévitables évacuons-les de suite en affirmant que The Hyènes se situe à l’exact opposé de Noir Désir qui à la fin de sa carrière s’était autant rapproché de la chanson qu’il s’était éloigné du rock n’roll. Point de dérapage ici, The Hyènes privilégie une approche volontairement binaire : grosses guitares et chansons volontairement courtes. Le retour à un rock n’roll pur et dur, brut de fonderie, qui rappelle avec bonheur les grandes heures du rock français de la fin des années 70 et du début des années 80. Un retour aux fondamentaux. La remarque vaut également pour les paroles, toutes en français à l’exception de deux titres dans la langue de Shakespeare. Le groupe a eu l’intelligence de s’éloigner de la poésie romantico-sombre qui a certes fait le bonheur de Noir Désir mais qui aussi causé la perte de dizaines de groupes qui ont commis l’erreur de vouloir imiter ce style inimitable. Peut-on imaginer Bertrand Cantat chanter : « Je connais une chanson qui va emmerder les gens » ? Les textes sont donc à l’unisson de la musique, une approche directe et des mots simples privilégiant l’humour second degré volontairement potache (« Die Deutschen ») ou la guillerette provocation anti-bourgeois, sans tomber non plus dans la prise de tête. Au final donc, un album de rock n’roll direct et efficace, pas d’une originalité folle certes mais bien ficelé et foncièrement attachant. Contrairement à ce qu’ils affirment, punk is not dead !     

Aucun commentaire: