Troisième album pour cette mystérieuse artiste irlandaise.
Pratiquant avec bonheur l’art du contre-pied, Wallis Bird nous embobine pour,
dans un premier temps, se faire passer pour une chanteuse folk. Que
nenni ! Si le disque s’ouvre bien sur les arpèges délicats et mélodique
d’une guitare acoustique (la très réussie « Dress my skin and Become what
i’m supposed to »), c’est pour mieux nous rouler dans la farine dès le
titre suivant « I am so tired of that line » aux atours très pop.
Autant de titres qui résonnent comme une perpétuelle recherche directionnelle. Ainsi
va ce troisième de Wallis Bird, bondissant de surprises en surprises,
durcissant le ton à l’occasion ou optant pour une approche quasi-expérimentale
(la dernière plage « Polarised »). De cette collection hétéroclite de
chansons la plus réussie reste à notre sens « Heartbeating City » au
tempo plein de sensibilité swing. Divers et varié, le disque de Wallis évite
pourtant l’écueil du patchwork désordonné grâce à sa voix délicate qui suffit
pour marquer chaque titre de son empreinte où son style inimitable à la guitare
résultant d’un accident de jeunesse ayant abîmé sa main gauche, ce qui impacte
encore son jeu de guitare à ce jour. Finement troussé, bien que pas facilement
saisissable, ce disque s’avère être une excellente surprise.
mardi 4 septembre 2012
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