Le disque s’ouvre avec la power pop accrocheuse d’« Alive »
teintée d’influences des années 90. On pense alors être tombé sur un avatar
français de Weezer. Que nenni. Bien au contraire, multipliant les couleurs et
les ambiances, John Morrillion entraîne l’auditeur dans un cheminement unique
fait d’acoustique (« Such a light soul » ; « High »)
et de swing (« Fancy Cars » ; « Love it all » ; « Rat
in a trap »). S’il ne fait aucun doute que John aime le rock et les grosses
guitares, la palette du jeune parisien va bien au-delà. Avec un bonheur égal,
John touche un peu à tout, soignant ses mélodies et le rythme. Et finit par
coucher une œuvre consistante, où la patte de l’artiste est présente et qui
évite habilement l’écueil du patchwork. Mais le plus étonnant reste la voix de
l’artiste, un timbre légèrement éraillé et surtout polymorphe à tel point que l’on
finit par se demander si on écoute bien le même chanteur du début à la fin.
Soigné dans ses moindres détails, varié mais cohérent, voici un effort
inaugural particulièrement maîtrisé et prometteur pour la suite.
samedi 29 septembre 2012
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