Voix, hélas, confidentielle de ce côté-ci de l'Atlantique mais immense star dans son Québec natal (il a été juré de La Voix version québécoise de The Voice c'est dire le niveau de notoriété du bonhomme) Louis-Jean Cormier a été le leader de Karkwa, un groupe un peu vite catalogué comme le « Radiohead francophone ». De fait, Louis-Jean (en groupe ou en solo) a, surtout, toujours cherché à recréer une sorte d'emphase qui emporte sa musique vers des hauteurs progressives, sans pour autant développer une obsession particulière pour les années 1970. C'est toujours le cas avec ce nouvel album qui se distingue par l'absence totale de guitare, instrument qui caractérisait sa musique jusqu'ici et particulièrement durant sa période « folk » en solo. Car on a fini par l'oublier mais le piano est bel et bien l'instrument qui a vu Louis-Jean entrer en musique, 88 touches avec lesquels il renoue sur ce nouvel effort. Le résultat est à la fois plus intime, personnel (le magnifique blues « Croire en rien ») et engagé, marqué à la fois par le décès de son Père ou le racisme touchant sa compagne (« Les poings ouverts » incartade au bonheur incertain en territoire slam/rap). Cependant l'artiste n'a cependant pas abandonné son ambition progressive (cf. « Je me moi » ; « Ravin ») remplaçant les six cordes par des synthés (tenus par François Lafontaine, son ancien compère de Karkwa) à l'étrange stridence électro (« Face au vent »). Un album de très haute tenue évoquant la vie comme un parcours semé d’embûches, à l'instar de son titre d'ouverture « 100 mètres haies ».
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