Le silence et l'eau. Existe-t-il plus belle promesse à l'heure actuelle, un grand bol d'air au contact de la nature, que la proposition musicale de Jean-Baptiste Soulard, par ailleurs membre de Palatine ? Album introspectif, voyage solitaire, l'album se construit tel un périple en pleine forêt hivernale, en compagnie de compagnons rencontrés au hasard du fil de la route (Bessa, Blick Bassy, JP Nataf etc.) et embarqués dans l'aventure. Seul quatre titres ont été réalisés sans invités. Théâtral (cf. « Asile » conté par le comédien Raphaël Personnaz) et d'obédience plutôt britannique l'album convoque tantôt les climats acoustiques de Nick Drake ; tantôt la pop grandiloquente de Scott Walker (« Omble chevalier »). Adapté de l’œuvre de Sylvain Tesson, « Dans les forêts de Sibérie », il se dégage de ce disque quelque chose d'apaisant, de relaxant, qu'il convient de réellement écouter pour en saisir la substantifique moelle avant de se laisser bercer au son des violons et autres délicats arpèges de guitare acoustique. Voici la plus belle redéfinition des contours d'une chanson française raffinée et élégante, respectueuse d'un modèle anglo-saxons dont elle a su s'inspirer sans le singer pour autant. Magnifique !
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