L'envol. Existe-t-il plus belle promesse, à l'heure actuelle, que celle d'un envol ? Cet ailleurs, pour l'instant inaccessible, le trio Joulik se fait fort de nous le faire atteindre. Le parti est pris d'une sonorité acoustique ; celui de l'orchestration, atypique, est assumé : accordéon, violoncelle, guitare, oud et mandole. Les cordes sont délicatement frottées, arpégées, le souffle chaud de l'accordéon se fait sentir ; les voix et les langues se mélangent alors. Français, italien, portugais, wolof ou ladino (langue vernaculaire tombée en désuétude mélange d'hébreu et d'espagnol). En sons et en mélodies, en rythmes et en pulsations, Joulik efface les frontières et les différences. De l'Afrique au Moyen-Orient, en passant par l'Amérique Latine et les Balkans, Joulik trace la route d'un voyage imaginaire et fantasmé. Tout juste manque-t-il la silhouette sombre de Corto Maltese scrutant l'horizon d'un air pensif. Les adjectifs affluent alors : délicat, mélodique, doux et apaisant, dépaysant et exotique. Autant de mots jetés dans cet océan de notes, autant de tentatives dérisoires pour tenter une description. La promesse était belle, le plus beau restant qu'elle ait été tenue. Un album apaisant.
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