Riche programme à la Maroquinerie en ce vendredi soir. On commence par le, tout jeune, duo Blue Orchid en première partie, dans un registre rock'n'roll garage accrocheur pas foncièrement original, certes, mais plein d'enthousiasme. Le public accroche et la méconnaissance du répertoire n'empêche nullement de le manifester bruyamment. Visiblement c'est chaud ce soir et ça commence fort.
On franchit encore un cran supplémentaire avec le duo rennais des Black Boys On Moped, dans un genre encore plus brutal où le son est traité comme une masse oppressante entre vocaux déchirés, marqués par le punk, guitare agressive et un martellement inconsidéré de la batterie. Ce dernier point est encore aggravé lorsqu'un second batteur se joint aux agapes, les deux musiciens sur le même instrument offrant une spectaculaire chanson de gestes dans un vacarme assourdissant. Le set s'achève dans la confusion la plus totale, le kit démonté le batteur tentant de crever la peau du tome basse à grands coups de baguettes, en vain. Rock'n'roll quoi.
Deux mots, plus vite, plus fort. Encore plus vite et encore plus fort. Dans un premier temps, on est électrisé, physiquement, par la basse, et on réalise alors que les deux groupes précédents avaient décidés de se passer des quatre cordes. Puis les quatre jeunots goofy faces de Johnny Mafia attaquent, brutalement, leur set dans une Maroquinerie pleine comme un œuf. On constate alors que la bande a définitivement passé un cap, le groupe est à la fois compact et soudé comme jamais, les progrès sont spectaculaires. Alors que l'on pensait jusqu'ici que Johnny Mafia était un groupe garage, vaguement psychédélique, le concert nous fait revoir notre jugement. Le rendu scénique est brutal, agressif. Et s'il reste quelque chose de psyché/surf dans l'écho de la guitare rythmique, tout cela est compensé par une batterie et une deuxième guitare entre punk et grunge. Bref cela secoue sévère et on est content d'être sur la terre ferme et non pas sur une de ces salles posées sur la Seine ! Il n'en faut guère plus pour faire sombrer le public dans le chaos total, pogos dans les premiers rangs, crowd surfing incessant et verres de bières, pas toujours vides, qui volent dans tous les sens ! Ce fût une chaude soirée !
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