Huit ans après un
premier album en forme de réussite majeure, le super groupe indé
fondé par Miles Kane et Alex Turner (Artic Monkeys) effectue un
retour inespéré. Moins effronté que par le passé, le duo a laissé
de côté l'approche expérimentale qui avait fait le charme du
premier disque, sorti en 2008. Depuis la paire a évoluée, muée et
est finalement devenue un duo de crooners à la limite de l'easy
listenning. Chez TLSP, le rythme est lent, langoureux (cf. le morceau
titre, « Miracle Aligner », « Dracula Teeth »,
« The Dream Synopsis »), et le tout est arrangé avec un
luxe de moyens qui laisse rêveur. Les cordes philharmoniques sont
soyeuses (cf. « The Element of surprise »), le son des
guitares et les harmonies vocales entre les deux protagonistes sont
étudiées avec soin. Biberonné aux années 60, TLSP rappelle en
vrac Burt Bacharach, les Beach Boys ou Scott Walker. Soit une
certaine idée de la pop, luxuriante et ouvragée, menée sur un
rythme galopant (« Sweet Dreams, TN », « She does
the woods »). Néanmoins, TLSP sait également manier l'art du
contre pied, livrant avec « Bad Habits » et « Used
to be my girl », deux petites merveilles de rock psyché,
nerveuses à souhait, servies sur de fantastiques lignes de basse,
rondes et d'obédience 60s. Aussi agréable soit-il, il est fort peu
probable que ce nouveau disque marque autant son époque comme « The
age of the understatement » avait si bien su le faire en son
temps. La barre était tout simplement trop haute. Il n'en reste pas
moins que ces douze nouvelles chansons, de haute tenue, ont au moins
un mérite : celui de faire monter le mercure.
En concert le 26
Août (Saint-Cloud, Rock en Seine).
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