Bien qu’assez éloigné de l’encens qui brûle dans Haight Street, Chris Isaak est, depuis 1985, une figure marquante de la scène musicale de San Francisco. Chris Isaak c’est plutôt la plage, un certain éden/idéal Californien, du glamour dans les vagues et sous les palmiers, une Californie qui n’existe plus, hélas, que dans son imaginaire. Ca fait plus de deux ans que je n’ai pas revu San Francisco, mais ce soir San Francisco vient à moi. Chris Isaak est en tournée en France pour la première fois depuis 1995.
Le palais des congrès est un grand amphithéâtre sans âme ni personnalité perdu au milieu d’un centre commercial. Ah ça, j’adorerai voir Chris au great american music hall de San Francisco. Après une impeccable première partie assurée en solo par Peter Van Poel, fraîchement converti aux vertus de l’acoustique à des années lumières d’AS DRAGON, les choses sérieuses commencent.
Chris et son groupe font leur entrée sur scène sur une bande son qui me rappelle James Bond. Ils sont six : basse, batterie, percussions, claviers et un guitariste supplémentaire en sus d’Isaak qui déboule vêtu d’un costume noir incrusté de diamants. A peine le premier titre « let me down easy » terminé, Isaak s’empare d’un micro sans fil et tout en chantant en italien, grimpe tout en haut des gradins. Lorsqu’il passe devant nous, ma voisine, probablement américaine manque de s’évanouir en poussant un « my god » venu du fond du cœur. En redescendant vers la scène Isaak étreint une spectatrice au bord de l’évanouissement et lui chuchote : « Je vis dans un bus avec d’autres hommes. C’est dur pour moi de rencontrer des femmes (tu te fous de la gueule de qui là Chris ?). Je reviendrai… ». Il a de l’humour cet homme là, revenu sur scène : « Je vais avoir des bleus tellement il y a de gens qui m’ont pincé les fesses ! ». Quelque instants plus tard Chris armé de sa superbe gretsh blanche repique un sprint, tout en jouant, vers les gradins. Puis suivra une course poursuite avec le deuxième guitariste sur toute la longueur de la scène. Isaak s’exclame : « Everybody get up. Let’s rock n’roll ». Le public s’exécute. Tout cela sent le show bien rôdé à l’américaine mais il y a de la vie. Et je crois que le groupe est sincère quand il se donne autant de mal pour créer une proximité avec l’audience. Musicalement ça assure, le tube « Wicked game » fait toujours son petit effet. Hershel Yakovitz, le deuxième guitariste, possède une belle collection de stratocasters. Fin de la première partie, l’organiste assure l’intérim avec un long solo le temps que les roadies préparent la scène pour la suite.
Et là on touche au sublime.
Chris revient seul et s’installe sur un tabouret et attaque « Waiting » seul à l’acoustique. Puis les quatre musiciens sont alignés sur le devant de la scène. Le batteur Kenney Dale Johnson joue sur une simple caisse claire avec des balais (les baguettes de jazz). A sa droite, Rowland Salley le bassiste est équipé d’une basse acoustique. Chris et Hershel (qui par moments joue en slide) ont des guitares sèches. Le clavier et le percussionniste, cubain, restent dans le fond de la scène. Ils commencent par un medley extrait de l’album « San Francisco Days » : « Except the new girl/can’t do a thing/two hearts ». Isaak confie : « On a une setlist mais on s’est perdus en cours de route. On rentre chez nous demain, on veut juste faire la fête ». Yeah man, that’s the spirit ! Puis viendra le superbe « dancin’ ». La musicalité atteint ici des sommets. Pas mégalo, Chris laissera, le temps d’un titre, la vedette à Kenney, qui chantera le blues. Isaak : « On joue ensemble depuis longtemps. Je n’ai pas toujours eu des costumes scintillants. On a joué dans beaucoup des bars, des magasins de chaussures, des prisons ». Puis viendra un hommage au grand Roy Orbinson « qui nous a beaucoup aidés au début » avec la reprise de « Only the lonely », déjà présente sur l’album « Baja Sessions ». L’interlude unplugged terminé, le groupe reprendra ses guitares électriques. Et attaquera le boogie rageur « Baby did a bad bad thing » puis « San Francisco Days » et là ça y est, dans ma tête, je suis sur l’embarcadero et l’odeur salée des embruns me monte au nez. Le show est fini, Chris salue la foule soulevant sa guitare au dos de laquelle est inscrit « Thanks a lot ». Après les rappels et un excellent virato de guitare sur "Blue Hotel", on aura la chance de rencontrer Chris pour une séance de dédicace. Chris en jeans et bras de chemises, la Rolex au poignet me serre la main. La poignée de main est franche, le regard droit. Je sens de suite que c’est un mec réglo. What a stand up guy !
Le palais des congrès est un grand amphithéâtre sans âme ni personnalité perdu au milieu d’un centre commercial. Ah ça, j’adorerai voir Chris au great american music hall de San Francisco. Après une impeccable première partie assurée en solo par Peter Van Poel, fraîchement converti aux vertus de l’acoustique à des années lumières d’AS DRAGON, les choses sérieuses commencent.
Chris et son groupe font leur entrée sur scène sur une bande son qui me rappelle James Bond. Ils sont six : basse, batterie, percussions, claviers et un guitariste supplémentaire en sus d’Isaak qui déboule vêtu d’un costume noir incrusté de diamants. A peine le premier titre « let me down easy » terminé, Isaak s’empare d’un micro sans fil et tout en chantant en italien, grimpe tout en haut des gradins. Lorsqu’il passe devant nous, ma voisine, probablement américaine manque de s’évanouir en poussant un « my god » venu du fond du cœur. En redescendant vers la scène Isaak étreint une spectatrice au bord de l’évanouissement et lui chuchote : « Je vis dans un bus avec d’autres hommes. C’est dur pour moi de rencontrer des femmes (tu te fous de la gueule de qui là Chris ?). Je reviendrai… ». Il a de l’humour cet homme là, revenu sur scène : « Je vais avoir des bleus tellement il y a de gens qui m’ont pincé les fesses ! ». Quelque instants plus tard Chris armé de sa superbe gretsh blanche repique un sprint, tout en jouant, vers les gradins. Puis suivra une course poursuite avec le deuxième guitariste sur toute la longueur de la scène. Isaak s’exclame : « Everybody get up. Let’s rock n’roll ». Le public s’exécute. Tout cela sent le show bien rôdé à l’américaine mais il y a de la vie. Et je crois que le groupe est sincère quand il se donne autant de mal pour créer une proximité avec l’audience. Musicalement ça assure, le tube « Wicked game » fait toujours son petit effet. Hershel Yakovitz, le deuxième guitariste, possède une belle collection de stratocasters. Fin de la première partie, l’organiste assure l’intérim avec un long solo le temps que les roadies préparent la scène pour la suite.
Et là on touche au sublime.
Chris revient seul et s’installe sur un tabouret et attaque « Waiting » seul à l’acoustique. Puis les quatre musiciens sont alignés sur le devant de la scène. Le batteur Kenney Dale Johnson joue sur une simple caisse claire avec des balais (les baguettes de jazz). A sa droite, Rowland Salley le bassiste est équipé d’une basse acoustique. Chris et Hershel (qui par moments joue en slide) ont des guitares sèches. Le clavier et le percussionniste, cubain, restent dans le fond de la scène. Ils commencent par un medley extrait de l’album « San Francisco Days » : « Except the new girl/can’t do a thing/two hearts ». Isaak confie : « On a une setlist mais on s’est perdus en cours de route. On rentre chez nous demain, on veut juste faire la fête ». Yeah man, that’s the spirit ! Puis viendra le superbe « dancin’ ». La musicalité atteint ici des sommets. Pas mégalo, Chris laissera, le temps d’un titre, la vedette à Kenney, qui chantera le blues. Isaak : « On joue ensemble depuis longtemps. Je n’ai pas toujours eu des costumes scintillants. On a joué dans beaucoup des bars, des magasins de chaussures, des prisons ». Puis viendra un hommage au grand Roy Orbinson « qui nous a beaucoup aidés au début » avec la reprise de « Only the lonely », déjà présente sur l’album « Baja Sessions ». L’interlude unplugged terminé, le groupe reprendra ses guitares électriques. Et attaquera le boogie rageur « Baby did a bad bad thing » puis « San Francisco Days » et là ça y est, dans ma tête, je suis sur l’embarcadero et l’odeur salée des embruns me monte au nez. Le show est fini, Chris salue la foule soulevant sa guitare au dos de laquelle est inscrit « Thanks a lot ». Après les rappels et un excellent virato de guitare sur "Blue Hotel", on aura la chance de rencontrer Chris pour une séance de dédicace. Chris en jeans et bras de chemises, la Rolex au poignet me serre la main. La poignée de main est franche, le regard droit. Je sens de suite que c’est un mec réglo. What a stand up guy !
1 commentaire:
Ma jalousie devient intolérable, je suis absolument hyper fan d'une des plus belles voix masculines au monde ;-)
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