Si le jazz est un
Atlas, alors Guillaume Perret est son infatigable voyageur. Un
explorateur solitaire dans le vaste continent du son. Saxophoniste de
son état, Guillaume s'est lancé dans l'enregistrement de son nouvel
effort seul. Sans assistance et sans filet, sans groupe pour
l'épauler mais avec une multitude d'effets sonores grâce auxquels
il donne naissance à des sons stupéfiants, distordus jusqu'à créer
l'illusion d'une guitare (cf. « Heavy Dance »). Chercher,
inventer et repousser les limites de l'instrument tels sont les
objectifs ambitieux fixés par le musicien pour ce nouveau disque. Le
saxophone devient une véritable matière sonore que le musicien
malaxe, transforme à sa guise, poussant le jazz dans ses derniers
retranchements flirtant avec le métal ou l'électro (« Pilgrim »),
redessinant ainsi les contours de l'idiome jusqu'à en réécrire
l'histoire en creux (le swing revisité et irrésistible de « En
good ») passant de l'ombre (« Inside song », "Cosmonaut") à la
lumière. En matière de jazz, le terme « free » n'est
jamais innocent et peut prêter à confusion. En l’occurrence, il
symbolise le parcours d'un musicien libre de créer. Fermez les yeux
et écoutez, le périple en vaut la peine.
jeudi 8 décembre 2016
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