Mardi, en fin
d'après-midi, on a découvert le trio de Cyril Adda sous le
chapiteau du marché de Noël, dans une ambiance faîte de guirlandes
et de boules de sapin. Alors que ses doigts dévalent sur le clavier
du piano, Cyril nous explique son parcours. Pianiste de jazz, souvent
employé pour animer divers manifestations, Cyril a ressenti le
besoin de passer à autre chose, la chanson. La première partie du
concert voit le trio se produire en formation jazzy (piano,
contrebasse, batterie). Le répertoire est composé de chansons
originales dans lesquelles transpirent les influences jazzy des
musiciens, perceptibles notamment dans le swing imparable de la
section rythmique (Bertrand Beruard à la basse, Xavier Roumagnac à
la batterie). Sur des musiques évoquant les premiers Michel Jonasz
ou Claude Nougaro, Cyril chante les petits tracas de l'existence
(« Le club de gym »), des souvenirs liés à l'enfance
(« La baraque à frites » évoquant un déménagement
dans le sud de la France) ou des thèmes d'actualités plus sombres
(« Nafissatou Diallo », du nom de la femme de ménage du
Sofitel, cf. l'affaire DSK). Projet aux contours encore en gestation,
la deuxième partie se révèle plus pop/rock. Cyril passe du piano à
la guitare électrique et Bertrand troque sa contrebasse pour une
basse électrique à cinq cordes. Le chanteur semble moins virtuose
guitare en mains (au point de s'égarer dans une chanson). Toujours
aussi fine, la section rythmique quant à elle, impressionne
également dans ce contexte moins swing et plus puissant. Même en version pop/rock, la répertoire reste marqué par la chanson, dans un registre soft proche de la FM. Un trio frais et sympa, mais manquant encore un peu de personnalité dans son incarnation guitare.
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