Né en Turquie
(Istanbul) en 1941 et naturalisé français en 1973, Janko Nilovic
incarne à lui seul une belle idée, multiculturelle, qu'on aime se
faire de la France. Spécialiste de la musique à l'image, Janko a
sorti des albums instrumentaux par dizaines et à signé de nombreux
génériques pour des émissions. C'est également un arrangeur recherché parmi les chanteurs de variété, connu pour son travail avec Michel Jonasz et Gérard Lenorman. Ce nouvel effort, dont le titre est
un clin d’œil à son disque « Supra pop impressions »
de 1973, a vu le jour après une rencontre avec le deejay et beat
maker Dipiz lors d'une émission de radio. L'idée étant de
confronter le savoir-faire à l'ancienne du pianiste Janko aux
techniques contemporaines et à l'univers futuriste du deejay. Aidé
dans sa tâche par quelques musiciens remarquables (notamment le
bassiste/guitariste Kofi) le trio accouche d'un album étonnant,
comme un fil tiré entre le passé et le présent. Jamais indigeste,
le disque symbolise un point de rencontre où des univers différents
fusionnent avec grâce et élégance. Particulièrement
cinématographique, le programme débute avec « Vox of my
soul », titre puissant porté par une guitare à la limite du
rock. Un peu plus loin le saxophone jazzy de « Sunny Piece »
fait mouche et on avoue une affection particulière pour les funky
« This is how we do », « A spy always lie »
(la bande originale d'un James Bond oublié) et « My latin
thing » qui semble tout droit sorti d'un classique de la
blaxploitation remis au goût du jour. Enfin, « Hip hop
lullaby » donne à entendre toute la virtuosité de Janko au
piano et « No more sorrow » clôt l'affaire sur une note
romantique, tendre et rêveuse. L'ensemble affiche une variété
d'ambiances telle que l'on peut affirmer sans prendre trop de risques
que chacun trouvera son bonheur dans collection riche et variée.
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