Avec la sortie de ce
nouvel album, John Cunningham s'apprête à rompre un silence
discographique entamé, dans l’indifférence générale, en 2002.
Soit quatorze longues années que les mélodies intemporelles du
surdoué Anglais n'étaient pas venues nous hanter. Certains mystères
restent insolubles et on ne s'expliquera jamais comment un tel talent
n'a jamais eu la reconnaissance qu'il mérite. Car Cunningham est un
prodige, un vrai, pas un de ces talents savamment marketés par un
label en manque de « chiffre » et sur-vendu par une
presse spécialisée en perte de vitesse. Sa discographie est sans
tâche et ce nouvel effort, le sixième, ne fait que confirmer
l'excellence passée. Tu penses avoir tout entendu, qu'il est
rigoureusement impossible, en 2016, de surprendre tout en respectant
à la lettre les codes de la pop établis dans les lointaines
sixties ? Cela fait longtemps que tu n'es pas, littéralement,
tombé amoureux d'un disque ? Écoute John Cunningham, mon pote,
tu m'en dira des nouvelles ! Sa musique, entre pop et folk,
possède cette immédiateté qui fait les grands classiques.
Intemporel, « Fell » fait le lien entre les mélodies des
Beatles et un soupçon de mélancolie à la Nick Drake. Et cela
fonctionne dès les premières notes, l'auditeur est sous le charme,
conquis. Mais Cunningham est aussi homme de risque et n'hésite pas à
se promener hors des chemins battus. Avec « We get so we don't
know » et la dissonante « For the love of money »,
l'Anglais propose de petites merveilles de pop tortueuse à souhait
et jamais lourdingue (miracle!). Incroyable pour un disque enregistré
« par erreur ». Qui peut en dire autant ? Personne !
Ce retour est une excellente surprise et peut-être bien la meilleure
nouvelle de l'année. Ultra-conseillé.
http://www.johncunningham.co.uk/mercredi 1 juin 2016
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