Magnifique plateau
en ce vendredi soir à la boule noire. On commence avec Butch McKoy,
l'ex-leader des dingos psyché de I Love UFO reconverti en hobo
country folk. Tatouages, barbe fournie et chapeau sur la tête notre
bon vieux Butch navigue sur des eaux fréquentées naguère par Tom
Waits et Captain Beefheart. Seul guitare acoustique en mains (un seul
morceau électrique au programme) Butch évoque des paysages
désertiques le temps de compositions suintant la poussière.
Excellent.
Place ensuite au
gros morceau de la soirée en la personne du bluesman Bror Gunnar
Jansson. Difficile de décrire avec des mots la charge tant sonore
qu'émotionnelle que provoque une prestation live du Suédois.
Partout où il passe, Gunnar relocalise le Delta du Mississippi.
Seul, arc-bouté derrière sa guitare, martelant les percussions avec
les pieds (magnifiques chaussettes à pois multicolores soit dit en
passant) Gunnar ressuscite à lui seul la puissance des White Stripes
et autres Black Keys (ceux des premiers disques). Les traits du
visage tirés à la serpe, façon Rutger Hauer dans Blade Runner,
entre blues et garage rock, Jansson est un artiste rare pouvait
clouer le public sur place dans un tonnerre de décibels en ternaire,
dégoulinant de rage, ou sécher le cœur de son audience de son
americana dark. Le regard fou et exorbité le musicien, timide
maladif dans la vie, se transforme une fois sur scène chantant des
histoires de serial killer (entre autres joyeusetés) chapeau sur la
tête et costume de dandy telle une créature du passé débarquée
par accident. Évidemment, on l'adore. Et vu le volume des
applaudissement à la fin, on n'est pas les seuls.
http://www.butchmckoy.com/
https://www.facebook.com/Butch-McKoy-136024530645/
https://brorgunnar.bandcamp.com/
https://www.facebook.com/brorgunnarjansson/
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