Derrière le
pseudonyme, assez interpellant, de Fantastic Negrito, se cache Xavier
Dphrepaulezz, un musicien actif depuis le mitan des années 1990,
ayant déjà connu plusieurs incarnations musicales. Récemment,
Xavier a vu la lumière en redécouvrant les artistes de blues
originels. On parle ici de Robert Johnson (évidemment), de Leadbelly
(« In the pines » totalement repensée) ou de Son House,
d'artistes de cet acabit. Sur ces treize compositions, Xavier donne
sa version du Delta Blues. Et elle pour le moins très personnelle.
Le feeling ternaire reste, mais il est traversé par une foudre
punk/rock, riche en guitares grasses (« The Worst », « Lost
in a crowd ») et de quelques ersatz de gospel et de soul. Le
tout se fond dans un univers urbain particulièrement prégnant,
conscient de la réalité sociale (« Working Poor »)
qu'il aborde de front (« The Nigga Song »). Empruntant
des chemins détournés, les oreilles ouvertes sur le monde et sur la
musique au sens large, Fantastic Negrito trahit le blues pour mieux
lui rester fidèle. Une révélation.
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