Derrière l'alias mystérieux de Zombie
Garden Club, se cache Johnny Douglas, un Canadien exilé à Nashville
(Tennessee). Zombie Garden Club est le vecteur par lequel Johnny
communique son amour du rock n'roll, du garage et des instruments des
années 1960. Et si Johnny n'invente rien, force est de constater que
sa passion est contagieuse. Le premier effort de Zombie Garden Club,
c'est le genre d'album que l'on connaît par cœur tout simplement
parce qu'on prend un plaisir fou à l'écouter. Des guitares bien
grasses entre blues et rock n'roll (« Judgment blues »,
« Evil Baby »), un sens mélodique évident hérité de
la pop 60s (« One step, two steps, three steps gone »)
qui fait de chaque chanson un petit bijou bien troussé (exception faite de "Calling Andromeda" mièvre et hors sujet). Et, enfin, de l'orgue
farfisa pour faire groover la chose (la reprise de « Hey Little
school girl »). Mais derrière ces influences ultra codifiées,
que l'on retrouve avec un plaisir toujours renouvelé, l'univers de
Zombie Garden Club est en fait composé de ramifications larges et
insoupçonnées allant du grunge (« Fuzzface ») au rock
psyché hypnotique (« Ache of love »). Et le groupe nous épate encore un peu plus avec le swing jazzy "Diamond Daze" qui aurait semblé incongru ailleurs mais passe parfaitement bien ici. Bref quarante
années d'histoire du rock n'roll concassées et digérées, avec
efficacité et une touchante passion, par Zombie Garden Club pour le
plus grand plaisir de nos oreilles. Et à la fin un seul amour
subsiste, celui du rock n'roll.
https://twitter.com/zombie_gardenjeudi 27 août 2015
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