C'est avec émotion que l'on a écouté
le premier album de Cléo T, une jeune artiste que l'on suit depuis
des années. Passé la déception première, lorsque l'on découvre
qu'une moitié de disque -sept titres sur treize- avait déjà été
dévoilée sur les Eps précédents, on se replonge, avec délice,
une fois de plus, dans le charmant univers de Cléo T. Féminine au
possible, Cléo excelle dans ces ambiances en clair-obscur, ces
chansons qui commencent comme un murmure soutenu par un piano délicat
(cf. « I love me, i love me not » ; « We
all ») et son chant qui monte assez haut dans les aïgus. Le
violoncelle ajoute une note mélancolique à l'ensemble alors que le
swing omniprésent emporte l'auditeur dans une douce euphorie
(« Little girl lost », quasiment a cappella). On note
également une certaine proximité avec la nature, le chant des
oiseaux et des loups enluminent les compositions avec originalité.
L'inspiration est multiple, est-ce du folk (« Columbine »),
du cabaret (« Song to the moon ») du jazz ou de la pop ?
C'est un peu tout à la fois et pourtant Cléo évite habilement les
clichés pour finalement ne ressembler à rien sinon à elle-même.
La remarque vaut également pour les langues, car si l'anglais est
omniprésent, Cléo ne s'interdit pas quelques pas du côté de
l'italien (« Trista Stella ») ou du français sur « Comme
vient la nuit » (bien qu'absent de l'album, l'allemand fait
aussi parti de son répertoire). Les fans de rock sixties auront des
frissons à l'écoute de « So long ago yesterday », dont
les paroles sont signées du légendaire Robert Wyatt (Soft Machine),
qui clôt l'album avec classe.
https://www.facebook.com/cleotmusicmercredi 10 décembre 2014
Inscription à :
Publier les commentaires (Atom)
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire