On commence par un petit mot pour San
Carol, groupe Angevin que l'on a découvert en première partie. Le
groupe a besoin de quelques morceaux pour se caler avant de lâcher
la cavalerie pour de bon. Un tourbillon de synthés new wave, attaque
quasiment métal de la guitare et beat disco mené tambour battant,
pas de doute San Carol emporte l'adhésion. Belle découverte pour
démarrer la soirée.
22h00, 104 décibels au compteur, Black Strobe entre en scène. Par ordre d'apparition Benjamin Beaulieu,
Mathys Dubois et Mathieu Zub, tirés à quatre épingles costumes et
cravates, prennent possession de leurs instruments. Charge à eux de
faire monter l'ambiance, reprenant à leur compte une vieille
tradition héritée des concerts de blues et de soul, avant que le
crooner 2.0 Arnaud Rebotini ne fasse son apparition. Alors que le
groupe entame les premières mesures de « Boogie in zero
gravity », la paisible cité Vendéenne de La Roche-Sur-Yon
s'apprête à vivre un déferlement sonore sans commune mesure. Le
volume est étourdissant, dominé par le beat implacable hérité de
passé techno de Rebotini (« Shining black star »). Black
Strobe c'est un peu comme redécouvrir la route 66 en soucoupe
volante. Un pied dans le passé et l'autre solidement ancré dans le
présent, le quatuor revisite des idiomes vieux comme le monde,
blues, country, rockabilly (« House of good lovin »,
superbe), sur un mode inédit entre synthés et guitares
quasi-métalliques (le boogie « I'm a man » chipé chez
Bo Diddley). Johnny Cash n'est pas mort, son fantôme est venu hanter
la reprise habitée, entièrement synthétique de « Folsom
prison blues ». Gavée d'énergie sexuelle (« Monkey
Glands »), la musique est parfaite pour la danse à l'image du
colosse Rebotini (deux mètres sous la toise, au bas mot) qui s'agite
le popotin en claquant des doigts devant son clavier. Quel showman !
Un concert démentiel.
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