Immense rock-star dans les années 1970 (cf. le tube
« The Joker »), le guitariste Steve Miller vivote de nos jours dans
un relatif anonymat qui fait que ce soir, les travées de l’Olympia sonnent un
peu vide. Il faut dire que la politique de tarif, ultra prohibitif, n’aide pas
non plus en l’espèce. Et c’est bien dommage car Miller a toujours ancré en lui
le feu sacré. Guitariste fin et précis, Miller n’à que faire de tout ce qui est
flashy et privilégie le feeling à la démonstration brute. Au terme de deux
heures de show (ou presque), Miller, sans faire de chichis, a revisité
l’ensemble de son répertoire du rock psychédélique des débuts aux tubes pop
(mais dignes) des années 1970. En passant bien évidemment par le blues qui l’a
forcément influencé (il est originaire de Chicago), genre auquel il rend un
vibrant hommage ainsi qu’à ses héros, Otis Rush en tête. Bien entouré par un
excellent groupe, un peu trop ostensiblement professionnel à l’américaine
toutefois, Miller a voyagé bien au-delà de ses influences habituelles reprenant
« Tiptina », le grand classique de la Nouvelle-Orléans du Professor
Longhair. Ce fût un bien beau voyage au cœur de la grande musique américaine.
Tout juste peut-on regretter quelques incartades malheureuses, heureusement
fort brèves, incarnées par des synthés kitsch, sur la facette 1980 de son
répertoire. Pour le reste, c’était une excellente soirée.
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