mercredi 28 mars 2012

Alex Winston, La Maroquinerie, 26 mars 2012.



C’est dans une Maroquinerie, hélas assez peu remplie, que l’on a retrouvé Alex Winston. Mais qu’importe la maigre influence puisque le public présent est au taquet crie et applaudit comme cent. Maigre influence certes mais de qualité, ce qui change tout. Sur scène Alex est accompagné par une formation assez nombreuse de six musiciens : guitare, basse, batterie, clavier, une choriste (contre trois auparavant) et un dernier membre qui alterne entre guitare, mandoline et clavier. Si ses enregistrements sont tiraillés entre classicisme pop et modernisme électro, sur scène Alex Winston est résolument pop dans un registre dynamique, plus musclé en quelque sorte grâce à la dynamique du batteur (une scansion assez impressionnante au demeurant). Mais le personnage le plus énigmatique reste Alex elle-même, elle semble parfois complètement déconnectée, le regard dans le vide avant d’arborer un sourire lui barrant le visage d’une oreille à l’autre. Malgré son jeune age Alex assure le show avec professionnalisme, prend le temps de parler avec le public, de le remercier (en français), elle s’amuse d’un micro qui larsen avec un sourire désarmant avant de danser debout sur la grosse caisse. On sent surtout une fragilité adorable chez ce petit bout de femme, elle est presque au bord des larmes quand elle interprète seule à la guitare folk « I don’t care about anything » (ça tombe bien c’est ma chanson préférée) qui la rend absolument craquante. La minute suivante elle pète littéralement les plombs balançant sa chevelure à quatre pattes devant la batterie ou sautant pieds nus dans la fosse pour chanter au milieu du public dans un rare moment de communion. Alors qu’arrive l’heure des rappels, Alex a décidé d’innover puisque ceux-ci n’auront pas lieu sur scène mais dans le patio de la maroquinerie, à l’extérieur et en acoustique. La soirée se termine donc par ce petit happening à moitié improvisé ou elle chante (et laisse exploser sa joie de vivre) accompagné de sa choriste Sarah, de la guitare folk avec un soupçon de tambourin et de mandoline. C’est parfait. Avant de nous quitter Alex nous confie : « surtout dites-leur que je veux absolument revenir chanter à Paris ». L’appel est donc lancé, espérons la revoir assez vite.

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