Comme tous les ans, Elliott Murphy nous convie au new
morning, le club de jazz parisien, pour fêter son anniversaire lors des fameux
« Birthday Shows » qui sont devenus au fil des années un passage obligé
pour ses fans. Certains n’hésitant pas à faire le déplacement depuis
l’étranger.
Ce cru 2012 prend un tour assez particulier et émouvant pour
Elliott puisque cette année c’est Gaspard Murphy, son propre fils, qui assure
la première partie avec son groupe Duplex (voir chronique ici), formation qui
fait pour l’occasion ses grands débuts sur scène. Le groupe se présente en
quartet, deux guitares, basse et batterie, le clavier initialement prévu
n’ayant pas fait le déplacement ce qui se traduit par un son plus rock que sur
disque. Toujours aussi pop et chanté en français, mais toutes guitares dehors.
Une bonne occasion pour Gaspard d’exhiber son nouveau jouet, une superbe
Telecaster en plexiglas. La formation est menée par un Gaspard en forme
olympique qui saute partout et finira en nage. Le concert se termine avec la
reprise du « Dancing in the dark » de Bruce
Springsteen, Elliott rejoignant son fils sur scène pour l’occasion dans un duo
improvisé et au final assez touchant. Gaspard remerciera le public présent pour
sa générosité mais c’est oublier que lui aussi donne beaucoup lorsqu’il est sur
scène.
On a ensuite retrouve Elliott Murphy toujours accompagné de
ses Normandy All Stars, Olivier Durand à la guitare, Alain Fatras à la batterie
et le bassiste Laurent Prado qui, pour rester dans le ton, a lui aussi une
nouvelle basse en plexiglas. La formation est ce soir renforcée par le clavier
Kenny Margolis que l’on ne voit pas souvent en Europe. Bonne humeur et
plaisanteries sont au rendez-vous à l’image de la chorégraphie accompagnant
« Rain Rain Rain », stratagème utilisé par Elliott pour se faire
inviter à la nouvelle star. Le concert est jalonné de grands classiques d’hier
« You never know what you’re in for », « The last of the rock
star » et d’aujourd’hui « Take that devil out of me » (Olivier
dans le rôle du diable), « Green river » revisité sur un mode
intimiste et blues, tempo ralenti et superbe jeu aux balais du batteur Alain.
On retrouve donc nos petites habitudes avec ce qu’il faut de nouveautés pour
éviter la redite, Elliott profitant de l’occasion pour tester de nouveaux
titres ou ressortir d’autres morceaux plus anciens joués plus rarement en
public (« Everything i do (leads me back to you )». Généreux avec le
public le groupe reviendra plusieurs fois sur scène pour les rappels appelant
Gaspard en renfort (Gaspard, à table !) notamment pour une reprise
acoustique de « Rockin in the free world » (Neil Young) jouée
totalement unplugged. Les musiciens sont enjoués, le rythme est entraînant, le
public est aspiré dans une spirale positive. Une soirée avec Elliott Murphy et
les Normandy All Stars est en général réussie.
www.myspace.com/duplex
www.vimeo.com/duplex
www.youtube.com/duplexvideos
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