Grande révélation rockabilly de l’année, l’Américaine Sallie
Ford (dont j’aurais bien aimé vous toucher deux mots de son excellent album
Dirty Radio si j’en avais eu le temps) n’en finit plus de séduire le public
parisien, il s’agit ce soir de son deuxième passage dans la sublime salle du
divan du monde en l’espace d’un mois pour une soirée qui affiche complet encore
fois. En dépit de quelques problèmes liés au mixage qui ont fait que l’on a
parfois eu un peu de mal à l’entendre chanter, dommage par ce qu’elle a une
belle voix, la soirée est à classer parmi les belles réussites. Sur scène
Sallie séduit par son attitude un peu gauche, elle danse et saute
maladroitement, cherche à faire de grandes arabesques avec ses cheveux et
s’applique pour faire le show sans sembler être totalement sûre de ce qu’elle
fait, c’est mignon et très touchant. Un autre qui ne semble pas tellement dans
son élément, c’est le guitariste de Sallie, Jeffrey Munger, moustaches,
lunettes « cul de bouteilles » et casquette verte sur la tête,
Jeffrey, excellent musicien par ailleurs, donne l’impression de débarquer de la
campagne. D’autant qu’il a un accent à couper au couteau et quand il chante, de
la country évidemment, il ne peut s’empêcher de faire des « yeeh
ah ». Il est aussi très doué pour jouer de la guitare avec une bouteille
de bière, en la faisant glisser sur les cordes comme un bottleneck. Sacré
Jeffrey, va ! Sallie peut également s’appuyer sur une section rythmique
très forte : Tyler Tornfelt à la contrebasse et Ford Tennis à la batterie.
Le batteur se révèle être très créatif, joue ses rim shots sur la cerclure de
la grosse caisse et parfois démonte la charley pour l’installer sur la caisse
claire avant de jouer dessus. Pas mal. Il a en outre du swing plein les
poignets et un feeling ternaire jazzy imparable. Avec en plus une bonne petite
reprise de ce bon vieux Buddy Holly, la soirée ne pouvait être que réussie.
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