samedi 10 mars 2012

Sallie Ford and The Sound Outside, Le divan du Monde, 8 mars 2012.





Grande révélation rockabilly de l’année, l’Américaine Sallie Ford (dont j’aurais bien aimé vous toucher deux mots de son excellent album Dirty Radio si j’en avais eu le temps) n’en finit plus de séduire le public parisien, il s’agit ce soir de son deuxième passage dans la sublime salle du divan du monde en l’espace d’un mois pour une soirée qui affiche complet encore fois. En dépit de quelques problèmes liés au mixage qui ont fait que l’on a parfois eu un peu de mal à l’entendre chanter, dommage par ce qu’elle a une belle voix, la soirée est à classer parmi les belles réussites. Sur scène Sallie séduit par son attitude un peu gauche, elle danse et saute maladroitement, cherche à faire de grandes arabesques avec ses cheveux et s’applique pour faire le show sans sembler être totalement sûre de ce qu’elle fait, c’est mignon et très touchant. Un autre qui ne semble pas tellement dans son élément, c’est le guitariste de Sallie, Jeffrey Munger, moustaches, lunettes « cul de bouteilles » et casquette verte sur la tête, Jeffrey, excellent musicien par ailleurs, donne l’impression de débarquer de la campagne. D’autant qu’il a un accent à couper au couteau et quand il chante, de la country évidemment, il ne peut s’empêcher de faire des « yeeh ah ». Il est aussi très doué pour jouer de la guitare avec une bouteille de bière, en la faisant glisser sur les cordes comme un bottleneck. Sacré Jeffrey, va ! Sallie peut également s’appuyer sur une section rythmique très forte : Tyler Tornfelt à la contrebasse et Ford Tennis à la batterie. Le batteur se révèle être très créatif, joue ses rim shots sur la cerclure de la grosse caisse et parfois démonte la charley pour l’installer sur la caisse claire avant de jouer dessus. Pas mal. Il a en outre du swing plein les poignets et un feeling ternaire jazzy imparable. Avec en plus une bonne petite reprise de ce bon vieux Buddy Holly, la soirée ne pouvait être que réussie.

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