La soirée commence avec Ales Rock. Ales propose un hybride
rock/funk assez efficace qui rappelle par moment Rage Against The Machine en
plus groove. Le groupe bénéficie grandement de la présence de cuivres qui
apportent une note funky contrebalançant la dureté des guitares. Ales a un jeu
de scène assez spectaculaire, les chorégraphies sont inspirées à la fois du
kung fu et de la boxe et le chanteur dessine de grandes arabesques à l’aide de
ses cheveux, qu’il porte très longs. Les textes, en français, chanté par Ales
sont empreints d’humanisme et on sent un véritable empathie du chanteur pour le
public (la jeune fille en marinière au premier rang pourra en parler). En
résumé, puissance sonore, groove et plein de bonnes vibes pour cette soirée qui
débute de la meilleure des façons.
C’est ensuite une petite tornade qui déboule sur scène en la
personne de Lussi in the sky dont votre serviteur avait chroniqué le premier EP
l’an dernier (voir ici). Accompagnée par deux musiciens, Lussi s’amuse avec
différentes formules (guitare/basse/batterie ; guitare/batterie ;
batterie/claviers) qu’elle décline à l’envie sur scène. Une chose ne change pas
cependant, son énergie communicative. La musique de Lussi est résolument pop
avec des arrangements allant du rock à l’électro, créant ainsi une sorte de
pont entre passé et futur. Le set se termine avec sa reprise de « Whole
lotta love », rien ne vaut une bonne vieille reprise d’un classique pour
s’attirer les vivas de la foule qui hurle dès les premières notes du célèbre
riff. Excellente reprise cependant mettant en valeur l’élasticité vocale de la
chanteuse et la scansion démentielle du batteur.
En matière de batteur, Pamela Hute, de retour sur les
planches après une année 2011 consacrée à l’enregistrement de son deuxième
album, en a un excellent en la personne d’Ernest qui drive l’ensemble d’une
main de maître mettant la pédale douce sur la puissance brute pour privilégier
le feeling. Une bonne petite force de frappe cependant et un excellent soutien.
Derrière ses claviers Igor assure les lignes de basses et ses sonorités parfois
étonnantes apportent une touche futuriste à la musique de Pamela par ailleurs
très portée sur les guitares vintage. L’ensemble produit un son assez étonnant
et que l’on entend assez peu souvent dans le rock parfaitement équilibré entre
énergie et compositions plus atmosphériques. Beaucoup de nouvelles compositions
furent jouées, notamment le dernier single « Radio » à fort potentiel
tubesque. On a eu le plaisir de réentendre certains « vieux »
morceaux comme « Pink Safari », « Umbrella »,
« Hysterical » qui tiennent toujours aussi bien la route. Le concert
va crescendo et se termine avec une véritable explosion de guitares avec
l’enchaînement « My dear » / « Lovely ». Ce dernier titre
donnant envie de découvrir enfin ce deuxième disque qui comme l’a promis Pam
devrait sortir « un jour ». Espérons que l’attente ne sera pas trop
longue…
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