dimanche 12 février 2012

Pamela Hute + Lussi in the sky + Ales Rock, Le divan du monde, 9 février 2012.






La soirée commence avec Ales Rock. Ales propose un hybride rock/funk assez efficace qui rappelle par moment Rage Against The Machine en plus groove. Le groupe bénéficie grandement de la présence de cuivres qui apportent une note funky contrebalançant la dureté des guitares. Ales a un jeu de scène assez spectaculaire, les chorégraphies sont inspirées à la fois du kung fu et de la boxe et le chanteur dessine de grandes arabesques à l’aide de ses cheveux, qu’il porte très longs. Les textes, en français, chanté par Ales sont empreints d’humanisme et on sent un véritable empathie du chanteur pour le public (la jeune fille en marinière au premier rang pourra en parler). En résumé, puissance sonore, groove et plein de bonnes vibes pour cette soirée qui débute de la meilleure des façons.


C’est ensuite une petite tornade qui déboule sur scène en la personne de Lussi in the sky dont votre serviteur avait chroniqué le premier EP l’an dernier (voir ici). Accompagnée par deux musiciens, Lussi s’amuse avec différentes formules (guitare/basse/batterie ; guitare/batterie ; batterie/claviers) qu’elle décline à l’envie sur scène. Une chose ne change pas cependant, son énergie communicative. La musique de Lussi est résolument pop avec des arrangements allant du rock à l’électro, créant ainsi une sorte de pont entre passé et futur. Le set se termine avec sa reprise de « Whole lotta love », rien ne vaut une bonne vieille reprise d’un classique pour s’attirer les vivas de la foule qui hurle dès les premières notes du célèbre riff. Excellente reprise cependant mettant en valeur l’élasticité vocale de la chanteuse et la scansion démentielle du batteur.


En matière de batteur, Pamela Hute, de retour sur les planches après une année 2011 consacrée à l’enregistrement de son deuxième album, en a un excellent en la personne d’Ernest qui drive l’ensemble d’une main de maître mettant la pédale douce sur la puissance brute pour privilégier le feeling. Une bonne petite force de frappe cependant et un excellent soutien. Derrière ses claviers Igor assure les lignes de basses et ses sonorités parfois étonnantes apportent une touche futuriste à la musique de Pamela par ailleurs très portée sur les guitares vintage. L’ensemble produit un son assez étonnant et que l’on entend assez peu souvent dans le rock parfaitement équilibré entre énergie et compositions plus atmosphériques. Beaucoup de nouvelles compositions furent jouées, notamment le dernier single « Radio » à fort potentiel tubesque. On a eu le plaisir de réentendre certains « vieux » morceaux comme « Pink Safari », « Umbrella », « Hysterical » qui tiennent toujours aussi bien la route. Le concert va crescendo et se termine avec une véritable explosion de guitares avec l’enchaînement « My dear » / « Lovely ». Ce dernier titre donnant envie de découvrir enfin ce deuxième disque qui comme l’a promis Pam devrait sortir « un jour ». Espérons que l’attente ne sera pas trop longue…
     


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