dimanche 12 février 2012

Klink Clock + France de Griessen, Salle de la Chapelle, 10 février 2012.


Un petit mot pour commencer sur l’endroit à la beauté irréelle où s’est tenu la soirée, la salle de la Chapelle qui se trouve juste à côté du centre des Recollets. Comme son nom l’indique, la salle est une ancienne chapelle aux murs décrépits juste comme il faut, suffisamment pour donner une âme à l’endroit. La hauteur sous plafond est immense et laisse apparaître la vieille charpente en bois. Il y a également une scène démontable dont les groupes du soir ont préféré se passer pour jouer à hauteur du public favorisant ainsi la proximité avec ce dernier. On s’attend à un concert de musique classique ou de chant lyrique dans un endroit pareil, pas forcément à du rock…
Klink Clock (c) David Krüger 

Klink Clock (c) David Krüger
Et de rock il en a pourtant été question. La soirée débute avec le duo Klink Clock, composé d’un guitariste et d’une batteuse jouant debout sur un kit réduit à une cymbale, une caisse claire et un tome basse. Entre gargage rock et blues, le duo fait forte impression rappelant à la fois les White Stripes (l’alliage guitare / batterie) ou les Kills (pour le duo chanteuse/guitare). Mais les Klink Clock ont un son bien a eux, assez sale comme on les aime et qui se distingue par une attaque assez frontale du blues. Belle découverte.

France de Griessen et Alain Chennevière (c) Bruno Migliano
(c) Séverine Brunet

On a ensuite retrouvé France de Griessen. France est accompagné d’un groupe complet avec section rythmique (Steven Galtera à la basse et Nicolas Lepin à la batterie), le fidèle François "Shanka" Maigret et Tof (du groupe Bagdad Rodéo) aux guitares. France a ainsi pu jouer un set complet avec de nombreux invités (les chanteuses Ysé et Laura du groupe Puss in Boots). On le dit assez souvent mais France de Griessen est une artiste pluridisciplinaire et a offert une prestation à son image mélangeant poésie, musique, danse et performances artistiques. Les poèmes alternent ainsi avec les chansons. La soirée est également marquée par de nombreux happenings, notamment ceux des lapins de l’artiste Paul Toupet où une dizaine de personnes portant des masques créés par l’artiste débarquent en lançant des petits cœurs en papier sur le public et portant une traîne semblable à celle d’une robe de mariée. Musicalement, France est fondamentalement punk même lors des chansons acoustiques d’inspiration country où lorsqu’il s’agit de reprendre Marie Laforêt en compagnie d’Alain Chennevière. C’était une bien belle soirée en compagnie d’une artiste généreuse et attachante.



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