Voici le genre de disque qui en général fait le bonheur du
chroniqueur tout simplement par ce que le projet à une histoire. En septembre
2010, Bertrand Boulbar embarque seul pour les Etats-Unis avec sa guitare sous
le parrainage d’une vénérable marque d’appareils photos. C’est le début d’un
périple de plus de 8000 kilomètres entre New York City et San Francisco au
volant d’une voiture de location. En route Bertrand prend des photos mais aussi
compose et enregistre son nouvel album (qui sera toutefois finalisé lors de son
retour en France) dans des chambres de motels. Un peu dans les pas de Robert
Johnson. Au final il y a ce disque où se mêlent influences venues du blues, de la country et du folk mais aussi de la pop
indé. Indéniablement un album fait d’ambiances désertiques, de route et de
poussière composé de petites vignettes comme autant d’histoires, de destins
souvent brisés. L’Amérique décrite ici est bien loin du luxe et de l’opulence
de Beverly Hills ou de Manhattan. Il y est plus question de motels miteux et de
survie à la va comme je te pousse. Et puis il y a la voix de Boulbar qui a
trouvé dans cette expérience l’inspiration pour conter ses histoires à la manière
d’un Tom Waits français (car le disque est enregistré dans la langue de
Molière). Après la BD/disque « Requiem pour un champion » (chronique ici), Bertrand Boulbar poursuit une œuvre ou se mélange images et musiques.
Plus qu’un album, un véritable compagnon de voyage.
Sortie le 27 février. En concert le 8 mars 2012 au trois
baudets.
NB : En concert Bertrand Boulbar sera accompagné du
dessinateur Vincent Gravé (son binôme de « Requiem pour un champion ») pour une performance mélangeant musique live, dessins, peinture,
photos, vidéos… Vincent Gravé illustrant en direct les chansons de Bertrand
Boulbar.
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