Héros allemands du hair métal des années 80, Blind Guardian
fête ses vingt-cinq printemps avec la sortie de « Memories of a time to
come », luxueux digipack de trois cds contenant la bagatelle de 31 titres
dépassant allégrement les deux heures de musique. Bien plus qu’un simple
best-of le groupe a réarrangés certains titres et est même retourner en studio
pour réenregistrer complètement d’anciens morceaux. La méthode a pour avantage
de gommer les ravages du temps et une production datée, et Dieu sait si les
années 80 ont parfois mal vieillies… De fait, Blind Guardian s’impose comme une
plutôt bonne surprise pas franchement désagréable. Car le groupe avait de
l’ambition. Les arrangements sont travaillés, des cordes, des vents et les
compositions sont particulièrement étudiées entre 7 et 14 minutes pour le tour
de force « And then there was Silence », ce qui donne un petit côté
progressif à la chose. Egalement, mais c’est une habitude dans ce style, les
musiciens sont tous virtuoses. Et le chanteur sait chanter et parfois mettre la
pédale douce sur les accents gutturaux, ce qui ne peut pas faire de mal. Tout
comme le fait de mettre de côté le son saturé pour ressortir les guitares
acoustique comme sur le superbe final de « Valhalla » où guitares
folk et électrique s’entrecroisent. Comme quoi le métal n’oublie pas la
mélodie. Le troisième cd compile des démos et témoigne d’une démarche plus
brute axée sur les guitares, la voix et la batterie. Pas désagréable donc à condition
toutefois de tolérer les soli de guitare à rallonge et l’imagerie heroïc
fantasy inhérente au style…
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