Les récentes annulations de concerts laissaient augurer du pire... Et le pire est effectivement arrivé, la chanteuse américano-mexicaine Lhasa de Sela, plus connue sous son seul prénom, s'est éteinte le 1er janvier à Montréal où elle vivait depuis ses 19 ans, après s'être battue pendant plus de 20 mois contre un cancer du sein.
Durant sa courte carrière, Lhasa n'aura enregistré que trois albums, "La llorona" (1997), un superbe album acoustique entièrement enregistré en espagnol ; "The Living Road" enregistré en français, anglais et espagnol et en partie écrit à Marseille et enfin un dernier opus éponyme sorti au printemps dernier.
Lhasa avait une voix puissante, héritée de son apprentissage à la rude école des bars où il faut avoir du coffre pour s'imposer au public. Sur son dernier disque, sa voix avait changée, son chant devenait plus léger. Sur scène, elle était très touchante, timide et dégageait une fragilité à fleur de peau. Très sensible au point d'en devenir attachante.
Son enfance itinérante entre le Mexique de son père et les Etats-Unis, la patrie de sa mère, où elle est née (à Big Indian, un hameau perdu dans les montagnes Catskill au nord de l'état de New York) à profondément marqué son parcours artistique. Sa musique était un voyage. Un univers de sons évoquant pêle mêle, la chaleur, le soleil, la route et la poussière. La pluie, la nuit et la noirceur aussi. Le froid et la neige. Depuis son départ, il a neigé pendant plus de quarante heures à Montréal...
Sa disparition jette un froid et laisse un vide énorme. A un tel point que, sous le choc, il m'est pour l'instant impossible de réécouter les disques, trop-plein émotionnel oblige...
Elle avait 37 ans. RIP.
http://www.lhasadesela.com/
1 commentaire:
Quelle tristesse, je n'en reviens toujours pas.
Bises
Sabine
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