vendredi 22 janvier 2010

Depeche Mode, Palais Omnisport Paris Bercy, 20 janvier 2010.


Après un premier passage en juin dernier au stade de France, Depeche Mode est de retour dans le cadre, pratiquement intimiste en comparaison, du vieux (25 ans cette année) Palais Omnisport de Bercy où ils ont leurs habitudes. C’est debout depuis la fosse que nous avons assisté à ce concert. Comme d’habitude, quand on n’a pas la chance de dépasser tout le monde d’une tête, on aperçoit plus le groupe par intermittence, entre deux cous, qu’on ne le voit. Cependant, une allée traversant la fosse permet de voir Dave et Martin, d’un peu plus près de temps en temps. En même temps être dans la fosse, submergé dans un océan de bras qui se soulèvent et au milieu des spectateurs qui chantent en coeur, c’est une expérience assez différente que depuis les gradins, où la position assise implique une certaine passivité. Mais, bref, passons sur ces considérations… La scène est surplombée par un globe, assez similaire à celui qui orne la pochette verso du dernier album. L’arrière de la scène est occupé par un immense mur d’images où défile, en alternance, images du groupe, clips colorés psychédéliques et images, retravaillées, du concert en cours. Lequel commence avec trois titres du dernier disque, « In Chains », le single « Wrong » et « Hole to feed ». Le trio est ce soir augmenté d’un batteur et d’un clavier supplémentaire. Dave Gahan est en forme et ruisselle de transpiration, mais restera vêtu quasiment jusqu’à la fin. Andrew Fletcher, fidèle à son habitude, applaudit derrière de son clavier. Et Martin Gore exhibe sa collection de guitares. Après la présentation des nouveaux titres, à laquelle il faut ajouter « Come back », DM a joué sa grande collection de tubes : « It’s no good », « Policy of truth », « Enjoy the silence », l’énorme « I feel you », « World in my eyes » (avec final inédit et funky à la guitare), «Question of time », le dantesque «Never let me down »… Ce qui n’a pas empêché le groupe de nous réserver quelques surprises : « Behind the wheel », « Stripped », qui, il me semble, ne sont pas jouées très souvent. Ensuite il y a eu l’intermède acoustique, assuré par Martin, « Free Love » dans une version guitare (superbe Gretsh demi-caisse) / piano / voix et « Home » version piano / voix où le public a chanté le solo de guitare pendant de longues minutes après la fin de la chanson. Quel plaisir de redécouvrir ce répertoire, notamment « Precious », excellent morceau, un peu oublié, de l’avant dernier album « Playing the angel ». Le morceau de bravoure du concert fut « Personal Jesus » dans une version nouvelle. L’intro, guitare /voix, jouée sur un tempo ralenti comparé au disque donne un accent blues. La révélation, 20 ans après, « Personal Jesus » est un blues. Après cette exceptionnelle intro, la chanson retombe sur ses pattes mais est agrémentée de solos de guitare rockabilly du meilleur effet. Depeche Mode est un immense groupe des années 80 et l’empreinte laissée par ce concert est durable. De quoi redonner la gourmandise de se replonger dans les vieux albums du groupe. De quoi aussi passer la journée du lendemain dans une espèce de bulle semi-comateuse, entre pieds douloureux, manque de sommeil, difficulté de retrouver la dure réalité quotidienne et nostalgie des 80’s.
http://www.depechemode.com/


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