jeudi 8 mai 2008

The Dirtbombs : « We have you surrounded »




Oui, je sais, je vous casse souvent les oreilles sur ce blog avec The BellRays et dans le même genre, je vais aujourd’hui vous présenter une autre de mes marottes, The Dirtbombs from Detroit. Les Dirtbombs, c’est une sacrée bande de frappés, vous n’avez jamais entendu un groupe pareil : deux batteries, deux basses, et un chanteur/guitariste. Mick Collins, chanteur et guitariste, c’est la tête pensante du groupe et le compositeur quasi exclusif. Il possède une voix Noire, musclée et profonde, un peu comme un chanteur soul sous acide. Les références à la soul ne s’arrête pas là, en 2001, ils ont consacré un album entier « Ultraglide in Black » à des reprises motown et rhythm & blues. Les deux batteurs (Ben Blackwell et Patrick Pantano) leur donnent un groove terrible, une pulsation infernale, la première basse entre les mains expertes de l’excellent Troy Gregory (il a également joué avec Nathaniel Mayer voir mes messages des 4 août et 3 décembre 2007) joue un rythme d’enfer, la deuxième basse (Ko Melina) remplace dans les faits une guitare rythmique le son est trafiqué avec tout un tas d’effet et beaucoup de fuzz. Avouez qu’il faut quand même être malade quelque part pour imaginer des sons pareils ! D’ailleurs, les Dirtbombs c’est le type même du groupe qui a tout pour être foireux si l’essentiel n’était pas là : les chansons. Mick Collins et Troy Gregory (qui n’a signé aucune chanson sur ce nouvel album) sont deux excellents songwriters, nourris aux sons stax, motown et du rock furieux des Stooges et du MC5, en ce sens, ils sont l’épitomé de la ville de Detroit : du rock n’roll et de la soul. Ce groupe ne pouvait pas venir d’une autre ville, c’est de la déliquescence post industrielle de Detroit, du ghetto, que leur vient ce feu, cette rage de jouer par tout moyens cette énergie déployée jusqu’à la dernière goutte de sueur, de sang.

http://www.thedirtbombs.net/
www.myspace.com/dirtbombs
www.myspace.com/thedirtbombs

The Dirtbombs : Indivisible


The Dirtbombs : Wreck my flow


The Dirtbombs : Pretty princess day

2 commentaires:

Emeric Cloche a dit…

Ouch de ouch, ça envoie le bois direct dans le poële ! Du bon pour se promener le long de la corniche en regardant la mer et les filles sur la plage.

My Head is a Jukebox a dit…

Je n'avais pas vu les choses de cette façon mais bon après tout pourquoi pas ! Quand je pense à Detroit, je ne pense pas à la plage... En tout cas pour ce qui est de l'histoire du bois, je suis entièrement d'accord !