samedi 3 mai 2008

Jill Scott

Il est temps de réparer une grave omission. En effet, je n’ai pas jusqu’ici pris le temps de vous toucher deux mots du dernier album de Jill Scott lorsque celui-ci est sorti à la rentrée dernière. Pris dans le flot des sorties, j’ai, honte à moi, oublié cette Grande Dame, pourtant inoubliable à bien des égards.
Jill Scott, et sa copine Erykah Badu (voir le message précédent), je l’avais repéré dans le film Dave Chappelle’s Block Party réalisé par Michel Gondry. Après une petite pause, voici donc son nouvel album « The Real Thing Words and sounds Vol. 3 ». Disons le d’emblée ce qui la singularise par rapport à nombre de ses consoeurs c’est sa capacité à aborder frontalement des sujets assez intimes, de parler de sexe de façon assez crue. Mais pourtant tout au long de cet opus, elle le fait avec tellement de grâce, d’élégance, de sensibilité et même d’humour qu’elle en devient irrésistible. Prenez « Celibacy Blues » (le blues du célibataire, titre génial pourquoi personne n’y a pensé avant ?) par exemple. Jill évoque un endroit qu’il convient de « gratter convenablement » (Scratching it right) ainsi qu’un certain accessoire dont elle « change les piles pratiquement tous les soirs » (I get some new batteries almost every night). Certaines de mes copines vont se reconnaître dans les paroles (je n’en dirai pas plus ni ne citerai de noms). Bon, trêve de grivoiseries. Jill Scott vaut bien plus que ça, ce nouvel album dresse le portrait d’une femme à la sensibilité à fleur de peau qui « Wanna be loved », pour reprendre le titre d’une des meilleures plages du disque. « My love », « Come see me », « Crown Royal » sont délicates à l’oreille, on pense notamment à Millie Jackson. Mais la palme revient, à mon sens, au morceau qui donne son titre à l’album « The Real thing », je fonds à chaque écoute !


Jill Scott est une grande voix nu soul. On le savait, mais cette impression se confirme à l’écoute de ce nouvel album et se confirme avec le tout nouveau disque « live in Paris » enregistré à l’Elysée-Montmartre qui vient de sortir. Commentaire de mon frère après que je l’ai invité à visionner le DVD qui accompagne le disque : « Pourquoi on n’y est pas allé ? ». C’est une très bonne question et j’avoue que je n’en ai pas la moindre idée. Et pour tout vous dire à voir et écouter « Jilly from Philly », j’ai même des regrets. Le set commence avec une longue intro qui s’enchaîne avec le tube « The Way » (C’est comme ça que tu m’aimes Baby ?). Le climax du concert c’est la chanson « Rasool » où Jill peine à retenir ses larmes lorsqu’elle évoque sa communauté et ses amis trop tôt disparus. Encore une fois c’est une artiste sensible mais en même temps tellement forte… Et quelle voix ! Elle donne une véritable démonstration sur « He loves me » ou elle tâte de l’opéra. C’est même cruel si on compare avec quelques autres pépettes en vogue à l’heure actuelle, mais très largement surcotées. Et je sens que vous vous posez la question, mais oui « Golden » et son incroyable final jazzy est bien présente sur le disque, vous voilà rassurés. Et cela vous donne une raison supplémentaire de vous le procurer en attendant sa tournée européenne prévue pour cet été.

http://www.jillscott.com/
www.myspace.com/whoisjillscott
http://www.hiddenbeach.com/


Jill Scott : "Hate on me"


Jill Scott : "My love"

3 commentaires:

Emeric Cloche a dit…

Je me souviens de "Rasool" dans "Beautyfully Human Vol2", une bonne turie !

saab a dit…

Ohhh vilain je voulais faire l'impasse sur le Live et bien maintenant ce n'est plus possible après ta review ! Je vais voir de suite à quoi cela ressemble !

My Head is a Jukebox a dit…

Chers tous,

Et en plus sur le DVD vous avez en bonus quelques chansons live du dernier album (Je pense que ce concert à l'Elysée Montmartre date de 2004).

Rasool c'est une tuerie c'est sur mais moi j'ai un faible pour "Golden" et "The Way" qui a je trouve un petit côté métal light intéressant.

Régis.
PS : Saab toutes mes excuses à ton banquier !