Maynard James Keenan est, avec Anton Newcombe leader du Brian Jonestown Massacre, l’un des personnages les plus intriguants du rock US. L’homme donne de très rares interviews, n’apparaît jamais en photo sur les pochettes de ses disques, très rarement dans les clips et, en concert, chante parfois en tournant le dos au public. Disons qu’il fait partie de ces artistes qui préfèrent être écouté plutôt que vu. Ce qui dans le fond, n’est peut-être pas plus mal. Maynard James Keenan se divise en trois, le premier est chauve et depuis 1992 est le leader de TOOL, le groupe métal le plus intéressant de sa génération.
Tool débute donc à l’orée des années 1990, son premier EP Opiate, sorti en 92, est dans la lignée « grunge » de l’époque. Rapidement Tool sort de la masse, leur batteur Danny Carey part en Inde où il apprend à jouer des tablas, ces percussions locales, qui deviennent l’un des éléments marquants du « son TOOL ». Les compositions de Tool sont assez denses, avec de longs passages instrumentaux plutôt planants et assez complexes qui alternent avec des déflagrations d’agressivité pure. Un groupe assez difficile d’accès mélangeant des influences psychédéliques, rock progressif et métal gothique. Et puis il y a la voix de Keenan, dotée d’indéniables qualités mélodiques, capable de hurler, fort bien au demeurant, dans le mic mais aussi de chanter avec une palette très large des aigus aux graves.
Le deuxième Maynard est affublé d’une perruque postiche à la Nosferatu et chante dans le groupe A Perfect Circle. APC sort son premier album en 1999 alors que Tool, bloqué dans une impasse juridique avec sa maison de disque, ne peut sortir d’album. A Perfect Circle est beaucoup plus accessible que Tool, distille une imagerie moins malsaine. Hybride métal/new wave assez proche des Smashing Pumpkins (le guitariste James Iha a joué avec les deux groupes). Les deux premiers albums d’APC, « Mer de noms » et « Thirteen Step » sont superbes de colère rentrée avec une tension qui va crescendo. Malheureusement les choses se sont quelque peu gâtées avec « eMOTIVe » le troisième album bâclé, composé de reprises autour des thèmes de la paix et de la guerre où le groupe réussi l’exploit (vain) de rendre cohérent un agrégat d’auteurs compositeurs qui va de Marvin Gaye à John Lennon en passant par Martin Gore (Depeche Mode). Il semble que ce disque (le dernier en date) soit sorti à la va vite, pour se débarrasser d’un contrat avec un label…
Tool débute donc à l’orée des années 1990, son premier EP Opiate, sorti en 92, est dans la lignée « grunge » de l’époque. Rapidement Tool sort de la masse, leur batteur Danny Carey part en Inde où il apprend à jouer des tablas, ces percussions locales, qui deviennent l’un des éléments marquants du « son TOOL ». Les compositions de Tool sont assez denses, avec de longs passages instrumentaux plutôt planants et assez complexes qui alternent avec des déflagrations d’agressivité pure. Un groupe assez difficile d’accès mélangeant des influences psychédéliques, rock progressif et métal gothique. Et puis il y a la voix de Keenan, dotée d’indéniables qualités mélodiques, capable de hurler, fort bien au demeurant, dans le mic mais aussi de chanter avec une palette très large des aigus aux graves.
Le deuxième Maynard est affublé d’une perruque postiche à la Nosferatu et chante dans le groupe A Perfect Circle. APC sort son premier album en 1999 alors que Tool, bloqué dans une impasse juridique avec sa maison de disque, ne peut sortir d’album. A Perfect Circle est beaucoup plus accessible que Tool, distille une imagerie moins malsaine. Hybride métal/new wave assez proche des Smashing Pumpkins (le guitariste James Iha a joué avec les deux groupes). Les deux premiers albums d’APC, « Mer de noms » et « Thirteen Step » sont superbes de colère rentrée avec une tension qui va crescendo. Malheureusement les choses se sont quelque peu gâtées avec « eMOTIVe » le troisième album bâclé, composé de reprises autour des thèmes de la paix et de la guerre où le groupe réussi l’exploit (vain) de rendre cohérent un agrégat d’auteurs compositeurs qui va de Marvin Gaye à John Lennon en passant par Martin Gore (Depeche Mode). Il semble que ce disque (le dernier en date) soit sorti à la va vite, pour se débarrasser d’un contrat avec un label…
Enfin le troisième Maynard est l’unique membre clairement identifié du collectif Pusicfer qui vient de sortir son premier disque « V is for Vagina » (est-il vraiment besoin de traduire ?). Plutôt du genre hyper actif, Keenan, car aucun de ses deux précédents groupes n’est officiellement séparé. Ou trouve-t-il le temps d’enregistrer tous ces disques, sachant qu’en plus il est propriétaire de vignes, producteur de vin et qu’il possède plusieurs galeries d’art contemporain à Los Angeles. Maynard délaisse ici les guitares pour des sonorités plus électro parsemées ici et là de décharges électriques qui nous replacent en terrain connu. Une fois encore sa voix est l’élément qui nous frappe le plus à l’écoute du disque, mélodique sur le très beau « Rev 22 :20 » dans une version au piano assez différente de celle entendue en avant première sur les BO des films « Underworld » et « Saw II », et méconnaissable, très basse dans les graves sur l’excellent premier single « Queen B » et sa rythmique efficace ainsi que sur le très bel acoustique « Momma Sed ». Un album de saison, sorte de bande originale sortie tout droit d’un nanar horrifique. Happy Halloween à tous.
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