Au Royaumes des Losers, Paul Collins est le champion du monde. Comme beaucoup de belles histoires musicales, la sienne commence dans la belle ville de San Francisco où Paul Collins, alors âgé de 18 ans fonde son premier groupe, le power trio, The Nerves. Aujourd’hui il faut une patience de philatéliste pour retrouver la trace des Nerves, le groupe n’a jamais été signé, n’a jamais enregistré d’album, seulement deux EPs qu’ils vendront après les concerts. Pourtant The Nerves trouvera un petit bout de gloire sous le soleil lorsque leur titre « Hanging on the telephone » deviendra un tube…. Repris par Blondie. Sauf qu’Hanging on the telephone n’a pas été écrite par Paul Collins mais par Jack Lee. Loser vous avez dit loser ? Paul Collins n’aura pas plus de chance avec son groupe suivant The Beat rebaptisé plus tard Paul Collins’Beat. Les débuts furent pourtant encourageant, le premier album éponyme sort en 1979 sur la major Columbia et est produit par Bruce Botnick, connu pour son travail avec les Doors. On a connu pire. L’album se vend très mal. Et pourtant, Collins met au point un son extrêmement novateur pour l’époque. C’est lui qui a inventé ce son « power pop » à base de guitares sur vitaminées au service d’un talent certain pour la composition de standards de moins de trois minutes. Lorsque l’on écoute le Paul Collins’ Beat on ressent une étrange impression de familiarité sans pourtant connaître les chansons. Normal des tonnes de groupes ont décroché la timbale en pompant tous ses plans. The Knack par exemple fera un tube avec « My Sharona » que Paul Collins aurait pu composer par dizaine. Plus proche de nous, on est en droit de penser que Weezer ou American Hi-Fi doivent une fière chandelle à Paul Collins. Lequel n’en a pas fini avec ses ennuis puisque le deuxième album de son groupe « The kids are the same » n’aura pas plus de succès que le premier. S’en est trop pour la major Columbia qui fout Collins dehors. S’en est trop également pour Collins lui-même qui quitte Los Angeles pour s’installer en Europe, en France dans un premier temps, qui l’abrite le temps de deux maxis de son groupe, les derniers du Beat.
Aujourd’hui Paul Collins s’est fixé définitivement en Espagne, pays ou il jouit d’une côte de popularité inédite, après les attentats du 11 septembre 2001. Il enregistre en solo des albums plutôt folk-country et tourne avec une nouvelle mouture du Beat entièrement composée de musiciens espagnols (un passage en février dernier à la flèche d’or, je m’en mords encore les doigts de l’avoir raté). Paul Collins est également particulièrement actif sur la toile et crée de nombreuses pages pour promouvoir son œuvre, trois myspace différents, des pages entières sur youtube, daily motion et même amazon. En sus d’un site internet particulièrement fourni.
http://www.paulcollinsbeat.com/
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