Le retour sur les lieux du crime. La scène du crime c’est le studio Fame à Muscle Shoals en Alabama. C’est là, il y a 35 ans (en 1972) que la native de Detroit a enregistré son premier album « Children of the seventies ». L’album n’est officiellement sorti qu’en l’an …. 2000 grâce au français Gilles Pétard. Dans l’intervalle, la vie, la carrière de LaVette a pris une tournure incroyablement compliquée. Des années à chanter dans l’anonymat de pizzerias et autres bouges. Une carrière brisée qui n’a repris son élan que depuis l’an 2000. Et enfin un début de reconnaissance. C’est dans ces épreuves que Bettye a trouvé sa Voix, son chant incroyable de sincérité et d’émotion. Une voix qui remet à sa place, et de beaucoup, toutes les jeunettes de 20 ans, qu’elles se nomment Amy Winehouse ou Joss Stone, dont on fait grand cas à l’heure actuelle. L’authentique soul elle se trouve dans le chant de Bettye LaVette. Sur ce nouvel album, Bettye est accompagné par le groupe de rock sudiste Drive-by truckers. D’où cette tonalité country et blues plus accentuée (encore que) que d’habitude typiquement sudiste. Autre joueur majeur sur l’album le légendaire pianiste Spooner Oldham un habitué des lieux qui a joué pour des gens aussi divers que Candi Staton, Bob Dylan, Neil Young. Et qui a sorti, avec son compère Dan Penn, un admirable album « moments from this theatre » qui est également son seul disque. La paire Penn/Oldham est d’ailleurs responsable du « A woman left lonely » chanté par Janis Joplin et de la fameuse « dark end of the street » (James Carr). Une sacrée pointure donc. Et l’alchimie fonctionne à merveille…
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