Zizanie dans le métro. Après vingt ans de carrière, le duo Pascal Bouaziz et Jean-Michel Pires (par ailleurs cheville ouvrière de Mendelson) dresse le bilan comme on voyage dans le métro, les titres défilant comme autant de stations : « Le Succès » (bon, visiblement cette dernière n'a jamais été desservie), « L'Europe », « Partir » signifiant la fin du trajet, et « Paris » un règlement de compte en règle (et un clin d’œil vache adressé à Daniel Darc au passage) comme à une réponse à « La Province » du premier disque. Fielleux, Bouaziz déverse sa bile au fil des titres, parfois drôle, dans un genre d'humour noir, et paradoxalement irritant, le chanteur nous questionne : une sacrée tête à claque, oui, mais touchante (« Romy », « Partir »). Autre moitié du duo, Jean-Michel Pires emballe le tout de son fameux bruit noir, un mélange d'électronique minimale anxiogène et de cold wave industrielle (« Des Collabos »), constitué de nappes soutenues par un rythme réduit à un simple battement. Une démarche expérimentale éloignée du songwriting classique et qui finit d'assommer l'auditeur décontenancé par un album brûlot en forme de coup de poing dans l'oreille qui se termine, ironiquement, avec l'arrivée à la station "Bonne Nouvelle".
dimanche 11 août 2019
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