« You can get away » affirment-ils dès le titre d'ouverture, tu parles ! S'affranchissant des règles et des styles, le duo basse (Xavier Soulabail) et batterie (Clément Palant) Buck, hypnotise l'auditeur et il devient très difficile de s'en sortir. A la source de tout on retrouve, une fois de plus, le blues. Un blues poisseux et collant, noir à souhait, servi par une voix de gorge, grave, idoine pour ces histoires de meurtre (« My murder ») et de fin du monde (« Last night boogie »). La basse bourdonne, vrille le cerveau alors que, s’agitant habilement sur les fûts, les baguettes font monter la tension avant l'explosion finale. Agrémenté d'un saxophone, hurlant comme aux plus beaux jours des Stooges, et d'un orgue, le duo se voit ouvrir de nouveaux horizons. Il plane comme un air de Morphine (la basse blues slidée, le saxophone) sur l'album (cf. « A Bullet »). De Joy Division et de cold wave également (« Blackshirts », « Get Away », « My murder ») aussi surprenant que cela puisse paraître. Un grand écart stylistique mené sur un tempo punk (« Pull the trigger », « Last night boogie ») comme une manière de ZZ Top dopé aux amphétamines. Un grand disque !
vendredi 16 août 2019
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