Quelque part entre Brest et Paris, se cache un jeune impétrant, un certain Steve Amber, qui a le bon goût de s'exprimer, musicalement, dans un idiome que l'on affectionne particulièrement par ici : la psychédélie. A l'écoute on devine sans peine la discographie qui habite la demeure (ou plutôt le temple sur la colline) : Brian Jonestown Massacre, King Gizzard et une bonne dose de pop anglaise. Comme ses modèles, Amber n'a pas son pareil pour tisser une toile sonore addictive, superposant les couches sonores (de guitares entre autres) dans un amalgame répétitif et entêtant (cf « Dust ») assez irrésistible. Mais contrairement à certains, cités plus avant, Amber ajoute un soupçon de pop à la facture, prenant soin de la forme. Voix comme guitare ou batterie, tout est cadré dans certaines limites, empêchant à l'ensemble de sombrer dans le chaos, une caractéristique certes fascinante chez certains mais épuisante chez (beaucoup) d'autres. Une petite couche de vernis pop pour gommer le brouillon qui en l'espèce ne fait pas de mal (cf. la bluesy « At road's end », « The self as a wave » dont les arpèges progressifs rappellent le Radiohead des débuts). La démarche a l'avantage de mettre en valeur les compositions et les arrangements. Ainsi l'ep ressemble à un vieux coffre à jouets de notre enfance dont on redécouvre les trésors oubliés au fil du temps et des écoutes, de plus en plus agréables.
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