dimanche 5 août 2018

The Blind Suns : « Offshore »


(c) Antoine Villiers


A en croire la pochette de ce nouvel album, l'océan, les grands espaces, le surf et la quête de liberté sont autant d'éléments constitutifs du groupe The Blind Suns. Mais là, ou on pouvait s'attendre à un disque rétro et ensoleillé, le trio étonne par sa démarche. Car oui si il est bien question de surf music ici, en partie grâce à quelques parties de guitares inspirées qui parsèment l'album (cf. « Ride »), la reddition qui est faite de l'idiome est bien loin des clichés. A la plage ensoleillée, le groupe préfère les gros rouleaux sous un ciel orageux. Ainsi l'ambiance du disque est plutôt froide, entre synthés cold wave (cf. « Brand new start ») et nappes brumeuses de guitares atmosphériques (cf. « Hush », "Offshore") rappelant le shoegaze. Le tout forme un étrange agglomérat faisant le lien entre les années 1960 (le rock psychédélique, la surf music), les années 1980 (la cold et la new wave) et les années 1990 (le shoegaze). Un album assez bizarre dans le fond, inclassable, loin des clichés et de la nostalgie dont la voix, diaphane et éthérée, de la chanteuse Dorota (d'origine polonaise) renforce la singularité. A découvrir ne serait-ce que pour la fabuleuse « Texas Sky » avec Dirty Deep en invité, que l'on n'attendait pas du tout dans un tel contexte, pour un résultat évoquant Jesus and Mary Chain ou le Black Rebel Motorcycle Club. Une affaire de grand écart stylistique, toujours…


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