mardi 7 août 2018

ECS BROGH'N



Voici un étrange objet. Visuel abscons, aucun mention des titres nulle part, aucun crédit et ce nom de groupe imprononçable... Avant même d'avoir écouté la moindre note le disque éveille un sentiment ambivalent entre crainte et curiosité un tantinet malsaine. On sent la chose inquiétante. Puis vint le moment d'insérer le disque dans le lecteur. Et là le choc. La musique, d'obédience métallique est-il besoin de le préciser, est d'une brutalité extrême. La voix, gutturale au possible, égrène des paroles inaudibles, incompréhensibles, d'où quelques mots se dégagent tantôt en français, tantôt en anglais. Puis vint la deuxième plage (toujours pas de titre) expérimentale, une sorte de fusion jazz/métal déglinguée, la voix émet des sons s'harmonisant aux guitares. Le tout semble avoir été capté sur le vif, une sorte d'happening sonore. Arrivé à ce point deux solutions. Soit le décrochage complet, soit on s'accroche. On opte pour la deuxième solution et on plonge alors dans un abîme de perplexité et de noirceur. Quelque fois l'horizon s'éclaire, le temps de quelques mesures moins brutales. Un disque manifeste autant fascinant, qu'effrayant, un pavé jeté dans la mare de nos enceintes. Faites du bruit.

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