Sur ce premier album
en solo, Guillaume Marietta, revisite avec maestria les années 1960
aussi bien suivant un angle psychédélique entre folk et pop
(« Somebody else is living your own life ») que sous un
jour garage, beaucoup plus nerveux et précurseur du punk dans sa
déclinaison scénique. Ce premier effort, l'ancien leader de The
feeling of love l'a conçu seul dans sa chambre. Il en résulte un
disque intimiste parfois frappé de dinguerie caractérisée (« The
NBA Conspiracy »). En effet, Marietta n'a pas son pareil pour
parer ses compositions d'étranges effets sonores. Ce disque a ceci
de fascinant, on ne sait jamais dans quelle direction vont partir les
compositions. En apparence tout va bien, se dit-on rassuré par le
sens mélodique du musicien, juste avant que les chansons ne partent
dans de spectaculaires vrilles à base de guitares distordues au
possible (« Father ») ou de claviers baroques (« Falconer
girl »). En ce sens, Marietta déborde très largement du cadre
des sixties et se distingue de la cohorte des suiveurs revivalistes.
L'artiste se servirait plutôt du passé comme d'une base de départ
avant d'entraîner l'auditeur dans un monde bigarré et fou, chanté
de sa voix éraillée et comme étrangement trafiquée. « Never
Smile » donne à écouter quelque chose de différent et
beaucoup plus proche de la cold wave des années années 80. Mais
qu'importe les décennies, car la démarche de fond ne change pas.
Marietta n'imite pas les années 60, mais en perpétue l'esprit
frondeur et novateur. La surprise rock psyché de l'année !
https://www.facebook.com/guillaumemarietta/
Inscription à :
Publier les commentaires (Atom)
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire