mercredi 2 décembre 2015

Candide : « Au pays du ralenti »



Quelques semaines avant la sortie de son troisième album (prévue pour fin janvier), retour sur le second album du chanteur qui vient de ressortir en version deluxe agrémenté de deux remixes.

Faisant fi des modes, Candide continue de faire de la musique avec cœur et passion et reste fidèle à ses passions d'enfance pour le rock, le blues, le folk ou la chanson française. Une position iconoclaste qu'il assume pleinement sur « J'aurais voulu », avec ce constat doux-amer : « Aujourd'hui pour faire de la musique, il faut surtout s'y connaître en informatique...». De fait, avec son album « Au pays du ralenti », Candide ravive une époque que l'on croyait révolue. Enregistré en petit comité, en binôme avec son ami Laurent Combes, dans la maison familiale sise sur la côte d'Opale, pile en face de la Perfide Albion soit dit en passant, Candide accouche d'un album particulièrement organique, vivant et débordant de charme. Le disque débute avec un blues débonnaire « La cour des grands » et on sent de suite que l'on affaire à ce genre de classique instantané que l'on aime dès la première écoute. En effet à écouter Candide, on pourrait facilement l'imaginer ce fameux pays du ralenti, une terre imaginaire bercée par les effluves du rock sixties, des Kinks ou des Beatles en particulier. S'articulant autour d'une base classique, guitare, basse et batterie, Candide y ajoute des apports aussi discrets qu'importants. Le banjo, l'harmonica, le ukulélé ainsi que l'omniprésence de la guitare acoustique apportent une note folk et beaucoup de chaleur à la musique. Après on pourra toujours argumenter sur le fait que l'album ne soit pas « à la mode » ou sur le classicisme absolu de la chose qui, en soi, n'apporte rien de neuf. En attendant on rêve que d'autres artistes fassent rocker la langue française avec autant de classe héritée des sixties (cf. « l'homme parfait »)…

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