Premier album pour
cette jeune artiste Américaine. Ce disque représente d'ailleurs la
première sortie d'importance pour Spacebomb, le label fondé par
Matthew E. White (hormis les disques du boss bien entendu). Entre
soul music et pop, l'univers musical de Natalie Prass n'est pas sans
convoquer certains fantômes du passé. Si le créneau de la soul
vintage est bien encombré ces temps-ci, Natalie retrouve une
certaine fraîcheur sur ce disque, bien éloigné des canons du
revivalisme brut de décoffrage, façon Daptone. Là où les
thuriféraires de Brooklyn dressent la puissance d'exécution en
vertue cardinale, Matthew E. White préfère tisser une toile
élégante très richement arrangée en cuivres et en cordes. Un
écrin soyeux pour la voix plutôt typée pop de Natalie qui n'a pas,
soyons honnêtes, le coffre d'une Sharon Jones et dont les racines
seraient plutôt du côté de Dusty Springfield. Les recettes ainsi
appliquées ne sont pas sans rappeler les propres albums de Matthew
E. White, les magnifiques Big Inner et Fresh Blood. De qualité au
moins égale, le présente effort oscille entre groove délicat
(« Bird of Prey ») et mélancolie symphonique
(« Christy »). Elégant et délicat à l'image de son
interprète.
En concert à Paris le
18 juin (Maroquinerie) et le 30 Août (Rock en Seine)
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