Véritable star dans son Ghana natal,
King Ayisoba, joueur de kologo (une guitare traditionnelle à deux
cordes) sort son troisième album. Entièrement acoustique, le disque
est une véritable fusion incandescente, un bouillonnement musical
porté par des percussions endiablées, un chant choral où les voix
se répondent (ce qui n'est pas sans rappeler le rap à plusieurs
flows) et des arrangements baroques (flûtes, instruments
traditionnels) à la limite du free jazz (« Akolbire »).
Le kologo se révèle à l'occasion être un instrument
particulièrement puissant et hypnotique (« Wicked leaders »,
« Mbhee », "Asa'ala Daandera"). Fait pour la danse, la transe, l'album est
chaud comme la braise, au point que l'on sent le soleil sortir par
les enceintes. Ce qui ne doit pas occulter l'engagement de l'artiste
et, à ce titre, l'incompréhension des paroles relève d'une
terrible frustration. Et pourtant c'est sur sa facette plus intime
(« Yele Mengire Nbo Se'ena »), plus délicate, que le
disque séduit véritablement comme si l'émotion transcendait les
mots. A recommander à tous les auditeurs en mal d'exotisme.
En concert le 3 juillet aux
Eurockéennes de Belfort.
https://www.facebook.com/kingayisobaofficial
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire