Premier album pour ce mystérieux artiste originaire de
Richmond, Virginie et qui arrive un peu sans crier gare. Brassant les styles,
c’est à une sorte de voyage initiatique que nous convie Matthew E. White.
L’inspiration première semble être le folk, tout part de la guitare acoustique
avec une appétence certaine pour les sons des années 1970 à l’image de la
ballade d’ouverture « One of these days ». Mais ce serait résumer un
peu rapidement le personnage, car cet album nous permet de découvrir un artiste
très soulful par ailleurs. Le piano de « Big Love » semble tout droit
sorti de la Nouvelle-Orléans, on pense à Allen Toussaint. L’album se termine
avec « Brazos », composition de pratiquement dix minutes, sorte
d’éveil spirituel, le gospel n’est pas bien loin. Un album court, sept titres
seulement, mais richement arrangé à force cuivres et cordes. Et puis il y a la
voix de Matthew, à la voix douce et profonde, pleine de nuances, parfaite pour
ses compositions laid back à souhait. Le géant barbu semble nous prendre par la
main pour mieux nous embarquer dans ce beau voyage au cœur des musiques
telluriques étasuniennes.
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