Natif d’Orléans, Jérôme Minière est parti s’exiler à
Montréal après avoir publié ses deux premiers albums en France à la fin des
années 1990. Si lui n’a jamais brisé les liens avec sa terre natale, cf. ses
collaborations avec Dominique A ou Albin de la Simone sur le présent disque, la
France a un peu oublié Jérôme. Ce n’est qu’à la rentrée dernière qu’est
officiellement sorti en France son nouvel album, « Le vrai le faux »,
soit deux ans après sa sortie originale au Canada. Encore un nouvel exemple de
l’incompréhension par notre hexagone des artistes, pourtant excellents,
francophones Québécois. Bref, passons. C’est au terme d’un parcours artistique
qui l’a vu passer de la chanson française à l’électro que nous arrive ce nouvel
effort comme un résumé de sa carrière jusqu’ici. « Le vrai le faux »
nous montre Jérôme sous un prisme pop, la très jolie comptine acoustique
« Avril » parfois légèrement teinté d’arrangements électroniques
(« L’indifférence »).
Impeccablement produit, l’album conserve un ton frais et léger même lorsque les
thèmes abordés se font très grave, « Les autres » sur le thème des
tueries de masse sur le continent nord américain, titre qui trouve une
résonance malheureusement encore d’actualité après le massacre de Sandy Hook
dans le Connecticut. Tout le charme du disque réside dans cet équilibre, ce ton
unique grave et primesautier, ces sonorités entre guitare folk (« Ce que
l’on envisage ») et électro ("Une chanson toute nue"). Un album plein de charme, des chansons joliment
troussées d’un artiste à (re)découvrir.
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