vendredi 11 janvier 2013

Jake Bugg




18 ans et déjà superstar dans son Angleterre natale, le destin de Jake Bugg s’avère pour le moins singulier. Un petit coup d’œil sur les photos du livret et l’on se croirait revenu 20 ans (et oui déjà) en arrière quand Oasis dominait la perfide Albion de toute sa morgue altière. A l’écoute, Jake Bugg évoque cependant bien moins la britpop que le folk américain (« Simple as this » ; « Country Song »). Enregistré avec économie et dans une relative simplicité, l’album montre Jake Bugg, parfois en solo acoustique, et plus souvent accompagné d’une simple section rythmique basse et batterie, seule « Note to self » sort le grand jeu avec arrangement de cordes. Les conditions sont donc idéales pour mettre en avant les qualités de songwriter de Jake Bugg et là, malgré son très jeune age, Bugg a des arguments à faire valoir. A forces de délicats arpèges, l’album compte son lot de tubes potentiels finement troussés : « Two fingers », « Taste it », « Lightning bolt » mais pas aseptisé avec ce qu’il faut de rugueux… Le folk made in Greenwich Village 1960 n’est jamais très loin. Depuis The La’s je doute que l’on ait rien entendu de tel… Un premier album certes plein de charme, mais avec les défauts inhérents aux débuts, notamment quelques coups de mou de ci de là, rien de rédhibitoire cependant. Maintenant le jeune age de Jake inquiète un peu, jeté dans le grand bain encore adolescent, plus d’un s’est fait broyé par cette machine impitoyable. Souhaitons-lui une belle et longue carrière, en espérant toutefois qu’il sera plus prolifique que Lee Mavers…

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