18 ans et déjà superstar dans son Angleterre natale, le
destin de Jake Bugg s’avère pour le moins singulier. Un petit coup d’œil sur
les photos du livret et l’on se croirait revenu 20 ans (et oui déjà) en arrière
quand Oasis dominait la perfide Albion de toute sa morgue altière. A l’écoute,
Jake Bugg évoque cependant bien moins la britpop que le folk américain
(« Simple as this » ; « Country Song »). Enregistré
avec économie et dans une relative simplicité, l’album montre Jake Bugg,
parfois en solo acoustique, et plus souvent accompagné d’une simple section
rythmique basse et batterie, seule « Note to self » sort le grand jeu
avec arrangement de cordes. Les conditions sont donc idéales pour mettre en
avant les qualités de songwriter de Jake Bugg et là, malgré son très jeune age,
Bugg a des arguments à faire valoir. A forces de délicats arpèges, l’album
compte son lot de tubes potentiels finement troussés : « Two
fingers », « Taste it », « Lightning bolt » mais pas
aseptisé avec ce qu’il faut de rugueux… Le folk made in Greenwich Village 1960
n’est jamais très loin. Depuis The La’s je doute que l’on ait rien entendu de
tel… Un premier album certes plein de charme, mais avec les défauts inhérents
aux débuts, notamment quelques coups de mou de ci de là, rien de rédhibitoire
cependant. Maintenant le jeune age de Jake inquiète un peu, jeté dans le grand
bain encore adolescent, plus d’un s’est fait broyé par cette machine
impitoyable. Souhaitons-lui une belle et longue carrière, en espérant toutefois
qu’il sera plus prolifique que Lee Mavers…
vendredi 11 janvier 2013
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