Comme les temps ont l’air difficile pour les bluesmen underground. Demandez donc au new-yorkais Michael Powers ce qu’il en pense… Disponible uniquement sur son site internet, ce nouvel album a été réalisé en grande partie en solo et en acoustique, probablement par manque de moyens. Soutenu par aucune maison de disques, c’est avec surprise que l’on retrouve dans le colis postal un simple CD-R avec des photocopies couleur en guise de pochette. Du travail artisanal. Tout comme la musique qui se trouve sur ledit cd. Le disque s’ouvre avec une version « électrique » de son titre Istanbul. Surpris et en panique, l’auditeur est sous le choc : boîte à rythme, synthés années 80 il n’y a guère que la guitare, fluide, de Powers pour rassurer l’auditeur. C’est bien le même Michael Powers, là ? C’est difficile à dire, mais la première plage est affligeante tellement elle sonne cheap. Ca débute mal, mais heureusement ça s’arrange tout de suite dès le deuxième titre « Rock n’roll sweater » : guitare acoustique mais accrocheuse et le grain de voix éraillé de Powers, Michael est de retour. Les meilleurs titres du disque sont d’ailleurs ceux qui sont chantés, en particulier les versions acoustiques de « Succesful son », déjà présente sur un des ses albums précédents, et d’ « american youth ». L’album souffre d’être trop long, 15 titres et plus d’une heure de musique avec beaucoup de plages folk instrumentales. Michael Powers joue extrêmement bien, c’est doux et reposant mais à la longue on s’ennuie un peu, Michael peine à tenir la distance. L’album est complété par quelques titres live en groupe (dont l’excellent « bluesiana ») et des reprises en solo. Un disque patchwork qui laisse mi-figue / mi-raisin tellement il alterne l’excellence et le banal. Cependant son achat permet de soutenir Michael Powers, authentique talent qui manque cruellement de ce soutien qui lui permettrait d’exploiter pleinement son potentiel…
http://www.michaelpowers.com/
www.myspace.com/powersblues
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