Alors que le métro aérien file dans le ciel orangé de cette fin de journée automnale, je pense justement à l’automne et aux feuilles mortes dans lesquelles je suis né, c’était mon anniversaire mardi dernier, et puis je pense aussi à toi, mais je n’ai pas envie d’en parler… Le disco-punk, euphorisant, de Skip The Use aura vite fait de me changer les idées… Skip The Use, donc. Extrait du dossier de presse : « De l’énergie brute et une grosse claque en pleine face à chaque concert »… Tous les soirs, ça je ne sais pas, mais je peux vous parler de la soirée d’hier et vous dire que pour le coup, une fois n’est pas coutume, c’était plutôt agréable de se faire frapper. Déjà une précision : ces mecs savent jouer. Concert carré, propre, précis. On sent les heures de répète. On peut être couvert de tatouages, ça ne veut pas dire pour autant que l’on est une feignasse. Ensuite, j’aimerai vous parler de musicalité du groupe. Ayant quelques invitations à disposition, j’avais invité plusieurs personnes qui ont poliment refusé trouvant le groupe « trop violent ». Vous faîtes erreur chers amis. Certes le groupe envoie, on n’est pas là pour admirer les pâquerettes après tout. Mais vous auriez dû entendre la voix de Mathieu, le chanteur, quand il a attaqué « She’s my lady » à cappella. Mathieu, t’es looké comme Flavor Flav avec tes lunettes et ta casquette mais je crois que dans le fond t’es un soul man. Vous auriez adoré écouter le medley acoustique, en rappel, « My Generation/Paint it black » (des Rolling Stones). Et puis il y a ce groove lancinant, caché derrière le mur de guitare bâti par Yann le guitariste, le côté dansant, disco funk, assez musclé du groupe perceptible, entre autres, dans « Off Me » et dans le reggae « Antislavery ». Un grand merci à la section rythmique : le batteur, Maxime, malgré une impression visuelle assez « raide », swingue juste comme il faut et bien accompagné dans son labeur par le bassiste François. Les claviers de Lionel se chargeant d’injecter ce qu’il faut de groove dans le cocktail. Un des bons moment de ce concert fût le voyage dans les souvenirs, les reprises de « Song 2 » (Blur), « Breed » (Nirvana) et « Paint it black » (Les Rolling Stones), des trucs avec lesquels on a tous grandi. Pour ce qui est du rock pur et dur, on a été servi aussi, la salle s’est littéralement soulevée pendant « Bastard Song » et tous les bras disponibles sont en l’air. Alors que le show se termine, le public applaudit à tout rompre et réclame un dernier rappel. Le groupe, de son propre aveu, à court de chansons décide de reprendre un titre déjà joué précédemment, généreux avec le public avec ça…
www.myspace.com/skiptheuse
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